Le Ballon d'Or remis hier à Cristiano Ronaldo suscite beaucoup d'interrogations, surtout en France avec la troisième place de Franck Ribéry, mais la principale récompense de cette soirée n'est pas la seule à interpeller. Quelques instants plus tôt, la Fifa annonçait son équipe-type de l'année 2013, celle devant récompenser les hommes forts de ces douze derniers mois. Malgré un incroyable quintuplé, le Bayern Munich ne compte que trois footballeurs sur la feuille de match. Dans les buts, Manuel Neuer, par ailleurs 23e et dernier du classement du Ballon d'Or, n'a pas été oublié, pas plus que son compatriote Philipp Lahm et évidemment "Kaiser Franck". D'autres ne peuvent pas en dire autant, puisque les David Alaba, Bastian Schweinsteiger et Thomas Müller ne figurent pas dans cette équipe alors qu'ils auraient tout autant mérité d'y être.
Plus surprenant encore, le FC Barcelone truste quatre places en dépit d'un palmarès bien moins impressionnant que le club bavarois, sans oublier le fait que le Barça avait pris l'eau face aux hommes de Jupp Heynckes en demi-finales de la Ligue des Champions. Dans le détail, l'international brésilien Daniel Alves occupe le couloir droit, les Espagnols Xavi Hernandez et Andres Iniesta l'entrejeu et Lionel Messi ne lâche pas le secteur offensif de ce 4-3-3. A l'image de Franck Ribéry, moins populaire que La Pulga malgré la blessure de ce dernier et une année aboutie du Nordiste, le Bayern Munich reste quelque peu dans l'ombre du Barça. "Je ne pouvais rien faire de plus", a déclaré l'ancien Marseillais en réaction à sa troisième place du Ballon d'Or. Idem pour le champion d'Europe, au sommet de son art et insuffisamment récompensé.
Pour venir compléter cette formation, la Fifa opère un plus grand consensus en défense centrale avec la présence du Parisien Thiago Silva et du Madrilène Sergio Ramos. Le PSG et le Real Madrid, voici les deux autres clubs représentés avec le Bayern Munich et le FC Barcelone. Vainqueur du Ballon d'Or pour la deuxième fois de sa carrière, Cristiano Ronaldo occupe le couloir droit. Auteur de 69 buts en 2013, le Portugais, même s'il n'a gagné aucun titre, reste un lauréat légitime. Enfin, Zlatan Ibrahimovic, prix Puskas du plus beau but - son retourné lors du match amical entre la Suède et l'Angleterre du 14 novembre 2012 - et quatrième du classement final du Ballon d'Or (la meilleure place de sa carrière), sort grandi de cette cérémonie. Ses statistiques avec le PSG s'ajoutant au titre de champion de France confirment l'évidence de sa présence.
