Le parquet de Paris a fait savoir qu’une information judiciaire avait été ouverte concernant un possible trafic d’influence ayant bénéficié au PSG. Trois hommes, dont deux anciens policiers, auraient été présentés à un juge. L’affaire est liée aux divulgations de Libération.

D’après les informations obtenues par RMC Sport, une information judiciaire a été ouverte pour “aide à l'entrée ou au séjour irrégulier, faux et usage de faux, corruption, trafic d'influence, détournement de la finalité d'un traitement de données à caractère personnel, complicité et recel, violation du secret professionnel, accès frauduleux à un traitement de données, vol, compromission du secret de la Défense nationale”. Elle serait liée à l’affaire révélée par Libération, ce jeudi.

Des informations compromettantes sur Al-Khelaïfi

Le site de la radio indique que trois hommes, deux policiers et un lobbyiste algérien, ont été présentés à un juge. Ils sont soupçonnés d’avoir transmis des informations « sensibles et confidentielles » à des institutions, dont le PSG. Le trio aurait été placé en garde à vue lundi. L’un d’eux serait Tayeb B., le lobbyiste dont Libération parle dans ses colonnes, ce jeudi. Il aurait été en possession d’informations sensibles sur Nasser Al-Khelaïfi et détenu au Qatar pendant plusieurs mois « dans des conditions inhumaines », en 2020. Il aurait finalement accepté une transaction impliquant son silence, pour obtenir sa libération. Tayeb B. aurait par ailleurs déposé deux plaintes et son avocat a pour l’instant refusé de s’exprimer.

Les deux autres suspects sont donc policiers membres des services de renseignement. Ils auraient pour point commun d’avoir travaillé à la DCRI (qui est devenue DGSI). Le PSG a fait savoir qu’il n’était pas mis en cause et qu’il se mettait à la disposition de la justice. Il s'agit bien d'une affaire de premier plan et elle devrait faire couler beaucoup d’encre, ces prochains jours. Elle tombe bien mal pour le Qatar, dont le Mondial est censé démarrer dans deux mois.