Lors de l'assemblée annuelle du Real Madrid, Florentino Pérez, le président du club espagnol, a une nouvelle fois évoqué le projet de la Super League, en taclant d'abord Nasser Al-Khelaïfi, puis en faisant une comparaison avec le tennis.

Selon le dirigeant du géant madrilène, une nouvelle organisation des compétitions européennes, permise par la Super League, permettrait des affrontements plus réguliers entre les gros clubs, comme sur le modèle des tournois de tennis : “(Rafael) Nadal et (Roger) Federer ont joué 40 fois (l'un contre l'autre) au fil des ans, Nadal et (Novak) Djokovic ? Si vous regardez Liverpool, nous les avons joués neuf fois en 67 ans. Avec Chelsea à quatre reprises dans l'histoire de la Coupe d'Europe et les deux dernières fois ces deux dernières années, quel est l'intérêt de priver les fans de ces matchs ? Si les règles du foot étaient extrapolées aux autres sports, nous n'aurions guère vu Nadal et Federer à trois reprises au cours de toutes ces années.”

Pour Florentino Pérez, l'UEFA, qui refuse d'accepter la création de cette nouvelle compétition soutenue par la Juventus et le FC Barcelone, est à pointer du doigt : “Pour des raisons qui nous échappent, l'UEFA va dans la direction opposée. (…) Il n'y a aucun club de football dans le top 10 des clubs les plus riches du monde, nous devons faire quelque chose de mal dans la vieille Europe.”

Selon le président du Real Madrid, la Super League règlerait ce problème en recueillant plus d'argent pour les clubs engagés dans la compétition. “Avec le plus grand respect, nous comprenons que ces compétitions (européennes) doivent évoluer pour offrir les meilleurs matchs tout au long de la saison afin de rendre au football sa place.”

Florentino Pérez craint également que la jeunesse se détourne complètement du football, à l'avenir, si la Ligue des Champions et les autres compétitions de l'UEFA ne changent pas.