Membre du Comité exécutif de la Fédération française de football, Jean-Michel Aulas est revenu en détails sur la mise en retrait de Noël Le Graët.
Le couperet est tombé mercredi pour Noël Le Graët. Fragilisé par de nombreuses polémiques, ses mots déplacés sur l'avenir de Zinedine Zidane ayant fini par sceller son sort, le président de la Fédération française de football a été mis en retrait hier par le Comité exécutif de la 3F, réuni en urgence à Paris, et ce jusqu'à la publication de l'audit demandé par le ministère des Sports.
“Il fallait prendre nos responsabilités”
Interpellé hier par les journalistes à sa sortie de cette réunion exceptionnelle, Jean-Michel Aulas n'avait pas souhaité s'éterniser. Mais ce jeudi, dans le cadre d'un entretien accordé à France Info, le président de l'Olympique Lyonnais a accepté de revenir plus longuement sur les raisons de la mise en retrait du dirigeant breton, dont le contrat se termine en 2024.
“La situation était devenue intenable pour l’ensemble du foot français, pour les membres de la Fédération mais aussi pour Noël Le Graët qui est un homme tout à fait respectable jusqu’à ce que ces scandales arrivent par le biais de la parole public. Le statut quo n’était plus une option, il fallait trouver la solution la plus adaptée, décrit l'homme de 73 ans. Il fallait prendre nos responsabilités. On avait bien entendu la parole de la ministre (des Sports, Amélie Oudéa-Castéra), des pouvoirs publics. On a fait ce qui permutait de continuer d’instruire la procédure des inspecteurs et puis nous d’exprimer une situation qu’on ne voulait pas assumer.”
“JMA” regrette les prises de parole répétées des responsables politiques, dont celle du porte-parole du gouvernement Olivier Véran. “On est dans un monde fédéral et du football qui n’apprécie pas trop quand les pouvoirs publics s’interposent au niveau de la gestion du football. On en a tenu compte aussi puisque cette déclaration est arrivée lorsque nous étions en réunion. C’est d’une dureté incroyable.”
