Il y a un peu plus d’un mois, José Anigo a succédé à Élie Baup sur le banc de l’Olympique de Marseille. Par le biais de La Provence, le technicien a tenu à mettre les choses au clair en ce qui concerne ses relations avec l’homme à la casquette.
Un choix qu’il n’a pas dicté. Le 7 décembre dernier, les dirigeants de l’OM ont fini par trancher au sujet d’Élie Baup. Après une défaite à domicile contre Nantes (0-1), le coach a été évincé. Le président Vincent Labrune a étudié ses options et décidé de nommer José Anigo. Ce dernier a fait savoir qu’il a tout fait afin que son supérieur retienne l’homme à la casquette. “Mon rôle est de donner à Vincent une réflexion en plus de la sienne. Je lui ai proposé d’attendre un match ou deux. Mais selon lui, le timing des rencontres suivantes était important ; il souhaitait changer. Vincent est quelqu’un qui a une forte personnalité. Parfois, il est difficile de le faire revenir sur une décision”, a expliqué l’ex-directeur sportif.
Au passage, José Anigo a taclé ses détracteurs qui l’accusent clairement d’avoir tout fait, en coulisses, pour qu’Élie Baup soit débarqué. “Ce genre d’ânerie ne mérite aucun commentaire. Je n’en suis plus à ça près. (…) Il sait que je n’étais pas demandeur, ni positionné pour avoir cette place pour deux raisons. La première, j’avais déjà un poste qui me convenait très bien ; la seconde, je sortais d’une situation familiale difficile (cf la mort tragique de son fils) et je n’avais pas du tout l’esprit à vouloir travailler sur deux postes.” José Anigo a ajouté qu’il a de très bonnes relations avec son prédécesseur à qui il souhaite de s’asseoir, de nouveau, rapidement sur un banc. “Je lui ai dit qu’il était un bon entraîneur. Il va rebondir. Il connaît la nature de nos rapports, très francs et très loyaux. Il a tout su en temps et en heure. Aujourd’hui, nos rapports sont transparents. On s’est parlé, on se parle et on se parlera encore.”
Une méthode limpide
Lorsqu’il est redevenu l’entraîneur de l’OM, José Anigo a demandé à ses troupes d’être irréprochables sur et en dehors du terrain. “Je leur ai dit qu’ils devaient obéir à trois paramètres : le travail, le respect et la discipline. Si le groupe en avait besoin ? Oui. Non pas que ça ne se faisait pas, mais quand tu reprends une équipe, il faut remettre les choses en place à ces niveaux-là.” Apparemment, cela porte ses fruits puisque le club provençal affiche un bilan positif sous ses ordres (2 victoires, 2 nuls, 1 défaite) même si le chemin est encore très long pour crier victoire (6e place en L1). “Quand tu fais ce job qui est hyper difficile, tu es tout le temps en réflexion par rapport à tes séances, tes adversaires ou ce que tu vas faire. Tu doutes en permanence”, a admis celui qui devrait rendre son tablier en juin.