Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Anthony Réveillère a vraiment vécu un été 2013 très mouvementé. Entre son départ de Gerland, sa venue à l’OM annulée ou encore son rebond à Naples, le latéral est passé par tous les états.
“Je voulais passer à autre chose.” Avec le recul, Anthony Réveillère ne regrette pas d’avoir quitté l’Olympique Lyonnais. Après dix années de bons et loyaux services, le latéral polyvalent avait tout simplement envie de relever un nouveau challenge en France ou ailleurs. “Ce n’était pas une question d’argent”, a-t-il précisé dans les colonnes de L’Equipe. De toute façon, les Gones avaient “besoin de se séparer des gros salaires” afin de “lancer une nouvelle politique”. Même si son aventure à Gerland s’est un peu mal terminée, Anthony Réveillère s’est vraiment régalé durant son passage dans le Rhône. “J’ai atteint le summum de mon métier, celui dont tu rêves gamin. J’ai été fier de me battre pour ce maillot, de faire partie des meilleurs en étant respecté en Europe. (…) Mon dernier match, où je portais le brassard avant de sortir sous les ovations, résume mes dix ans à Lyon. Mais si tu commences à parler d’amour et à embrasser le blason, tu débutes et tu finis dans ce club.”
Après son départ de l’OL, Anthony Réveillère aurait pu signer à l’Olympique de Marseille. Mais c’était sans compter sur un fait particulier. “En fait, la liste des joueurs inscrits en Ligue des champions avait déjà été envoyée à l’UEFA. Quand on l’a appris, le club et moi nous sommes retrouvés désarmés”, a-t-il révélé. Au final donc, ce n’était pas un problème financier ou encore de visite médicale qui a fait capoter l’affaire mais bien une impossibilité pour Anthony Réveillère de disputer la C1 au Vélodrome. Heureusement pour lui, le joueur âgé de 34 ans a eu une offre en provenance de Naples qui fait, bien entendu, partie des grandes écuries italiennes. La perspective de retrouver Rafael Benitez, autrement dit un coach qu’il a eu l’occasion de côtoyer à Valence, entre janvier et juin 2013, l’a vite emballé.
“Comme ça ne captait pas très bien et qu’il a oublié le français, ça a été court et précis. Parler à l’entraîneur est important dans des négociations. Elles n’ont d’ailleurs pas traîné. (…) Benitez m’offrait de rechausser les crampons. Je ne pouvais qu’accepter, sans imposer mon choix.” Après un temps d’adaptation légitime, Anthony Réveillère se sent à l’aise au sein du vestiaire des Partenopei qui est “cosmopolite et vivant”. Pour lui, c’est sûr, le club napolitain “s’est donné les moyens de mener un bon projet”. Par conséquent, Anthony Réveillère aimerait bien prolonger son bail au Stade San Paolo et peut-être même finir sa carrière là-bas si possible. “Quitte à avoir entamé une dix-septième saison, autant aller jusqu’à quarante ans, non ? Je ne ressens pas de malaise en Italie à propos de mon âge. Javier Zanetti joue encore à l’Inter à quarante ans. Je ne me donne pas de limite.” On l’a compris, Anthony Réveillère se régale de l’autre côté des Alpes où c’est la dolce vita pour lui !