OL : l’anecdote d’un illustre dirigeant sur Aulas

Depuis l'annonce du départ de Jean-Michel Aulas, les hommages se multiplient dans le monde du football français. Parfois critiqué pour certains de ses excès, l'ancien président de l'OL est unanimement loué pour son travail et son implication.

Mis à part Hatem Ben Arfa, tous les hommages envers Jean-Michel Aulas vont dans le même sens. Anciens joueurs ou dirigeants, chacun d'entre eux met en avant sa contribution à l'ensemble du football français depuis qu'il a repris les rênes d'un Lyon au bord de la faillite en 1987.

Gervais Martel, quant à lui, a côtoyé “JMA” durant toute sa période de dirigeant du RC Lens (soit près de 30 ans), lui qui a débuté en 1986 dans l'Artois. Chez nos confrères de L'Équipe, l'homme de 68 ans a tenu à rendre hommage à une personne pour qui il a beaucoup d'estime.

“C'est comme un frère”

Ça fait bizarre cet arrêt, car je le connais depuis plus de trente ans, reconnaît l'ancien président du RC Lens. C'était toujours un gars de bon conseil, il m'a toujours adoubé, j'ai un immense respect pour lui, pour son travail exceptionnel avec tous ces titres. Je suis d'ailleurs content de parler de lui, car il part en bonne santé. Souvent quand on fait ce type d'éloges, c'est que la personne est décédée. Mais là, il a encore toute la vie devant lui ! On va le retrouver, on a besoin de lui, c'est un précurseur. Il a toujours fait avancer le foot même si de temps en temps, il était casse-bonbons, il faut le dire. Sur des points de détail, par rapport à son club, il était toujours de mauvaise foi donc de bonne foi pour son club en somme.

Martel se remémore notamment la finale de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne, qu'il a vécue dans les tribunes aux côtés d'Aulas : “Le soir de la finale, on n'avait pas vu le coup de tête de Zidane, mais on était un peu sur les nerfs vu le score, il poussait ma chaise roulante et on se retrouve dans la cuisine du stade où on est bloqués par des policiers allemands. Ça m'a un peu énervé… Et on arrive finalement devant le vestiaire des Bleus au moment où Jacques Chirac fait son discours devant les joueurs !  On a vécu tellement de trucs ensemble. Franchement, c'est comme mon frère.”

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.