Silvio Berlusconi : “Bunga-Bunga”, car de prostituées… Le Top 5 de ses scandales
/https%3A%2F%2Fwww.topmercato.com%2Fapp%2Fuploads%2F2023%2F06%2FIcon_ipp_230515_89_02-scaled.jpg)
L'ancien président emblématique de l'AC Milan, Silvio Berlusconi, est décédé à l'âge de 86 ans, a annoncé son entourage ce lundi. Tout au long de sa carrière, l'Italien a été une figure politique et sportive controversée, qui s'est retrouvé impliqué dans de nombreux scandales qui ont suscité la controverse. Découvrons ensemble cinq d'entre eux.
Silvio Berlusconi, le fondateur du parti Forza Italia, a occupé le poste de président du Conseil italien (l'équivalent de notre poste de Premier ministre) à trois reprises, cumulant ainsi neuf ans de mandat. Sa carrière politique s'étendant sur près de deux décennies a été entachée par des scandales sexuels et des affaires judiciaires qui ont terni son image. Malgré ces controverses, il est resté un acteur central de la scène politique italienne. En dehors de son engagement politique, Berlusconi était un magnat des médias, dirigeant la holding Fininvest, qui possédait des chaînes de télévision, des journaux et des maisons d'édition. Sa fortune était estimée à 6,4 milliards d'euros, ce qui en faisait l'un des hommes les plus riches d'Italie. Il était également impliqué dans le football, ayant présidé le Milan AC pendant 31 ans (1986-2017), période au cours de laquelle le club lombard a remporté cinq fois la Ligue des champions. Il avait ensuite vendu les Rossoneri à des investisseurs chinois en 2017. Il était aussi propriétaire du club de Monza, promu en Serie A à l'été 2022 et 11e du dernier exercice.
🗣️ The story of an era ❤️🖤
🗣️ Berlusconi e il Milan, una storia meravigliosa ❤️🖤
#SempreMilan pic.twitter.com/lU8XGge7nE
— AC Milan (@acmilan) June 12, 2023
Les soirées “Bunga-Bunga”
Les soirées “Bunga-Bunga” étaient des événements notoires organisés par Silvio Berlusconi, l'ancien président du Conseil italien. Ces soirées se déroulaient dans le sous-sol de sa villa près de Milan et impliquaient la présence de prostituées, y compris des mineures. Le scandale des soirées “Bunga-Bunga” a éclaté en 2010 alors que Berlusconi était au pouvoir. Il a été accusé d'incitation à la prostitution et d'abus de pouvoir. Le dirigeant a toutefois été acquitté de ces accusations. Ces parties fines ont contribué à ternir davantage l'image de Berlusconi, déjà entachée par d'autres scandales sexuels et des affaires judiciaires ayant bâti son image de personnage sulfureux.
Ce que les enfants de #Berlusconi vont devoir se partager pour l’héritage#BungaBunga pic.twitter.com/InPhmMjm2q
— K L X (@KrissLavax) June 12, 2023
Le “car” de prostituées
En fin d'année dernière, Silvio Berlusconi, en qualité de président du club de Monza, avait fait une déclaration controversée lors du dîner de Noël de l'équipe. Il aurait promis à ses joueurs d'amener un “car “de prostituées dans le vestiaire pour les motiver. Cette déclaration avait été largement critiquée et qualifiée de malheureuse par de nombreux médias et personnalités politiques en Italie. Les critiques avaient dénoncé le caractère inapproprié et dégradant de ses propos, soulignant qu'ils perpétuaient des stéréotypes sexistes et dévalorisaient les femmes. Le club de Monza, basé dans la haute plaine de Lombardie et évoluant en Serie A, n'avait pas commenté ce dérapage.
🇮🇹 Silvio Berlusconi, propriétaire de Monza aurait promis un « car plein de prostituées » à ses joueurs en cas d’exploit face à l’AC Milan ou la Juventus… 😅
— La Pause Foot (@LaPauseFootball) December 14, 2022
Les faux témoignages
Silvio Berlusconi a aussi été impliqué dans une affaire de faux témoignages. Il avait en effet été accusé d'avoir payé des jeunes femmes en échange d'un faux témoignage dans une enquête sur les prostituées fréquentant ses soirées “Bunga-Bunga”. Le parquet avait estimé que Berlusconi aurait versé 10 millions d'euros pour corrompre les témoins, dont une grande partie aurait été destiné à Ruby, une jeune danseuse marocaine. Berlusconi avait été condamné en 2013 à sept ans de prison dans le cadre du “Rubygate”, avant d'être acquitté en 2015 par la Cour de cassation italienne. Un juge devait se charger de décider s'il devait être renvoyé devant les tribunaux pour cette affaire.
Con un breve comunicato, il Governo ha annunciato la revoca della costituzione di parte civile nel processo Ruby ter, che vede Silvio Berlusconi imputato di corruzione in atti giudiziari. La sentenza è attesa per domani pic.twitter.com/dFWAm5kzIk
— Tg3 (@Tg3web) February 14, 2023
Fraude fiscale
Silvio Berlusconi a été impliqué dans plusieurs affaires judiciaires où il a été condamné en première instance, mais a bénéficié de relaxes en appel ou de prescriptions. Toutefois, le 1er août 2013, la Cour de cassation confirme sa condamnation pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Il a été reconnu coupable d'avoir fraudé le fisc en surfacturant l'achat de séries télévisées pour constituer une caisse noire dans un paradis fiscal. Sa peine initiale de quatre ans de prison a été réduite à trois ans grâce à une amnistie, et le reste de la peine avait été transformé en travaux d'intérêt général effectués dans une maison de retraite à Milan. En novembre 2013, il a été déchu de son mandat de sénateur, qu'il a ensuite récupéré en 2022.
??⚽ Au-delà de la politique, Silvio #Berlusconi c'est aussi son implication dans le sport en tant que président du club #ACMilan.
Notre chroniqueur sport @cedferreira revient sur l'impact de l'homme d'affaires dans le football italien pic.twitter.com/zg6Z3vwaK3
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) June 12, 2023
Les pots-de-vin
L'affaire des pots-de-vin impliquant Silvio Berlusconi fait référence à des accusations selon lesquelles l'ancien Premier ministre italien aurait versé des sommes d'argent illicites à des personnes en échange de faveurs politiques ou pour influencer des décisions importantes. Ces pots-de-vin étaient souvent liés à des scandales de corruption et à des pratiques illégales dans les affaires publiques. L'une des affaires les plus notoires concerne l'accusation selon laquelle le magnat italien aurait versé trois millions d'euros à un sénateur en 2006 afin de le rallier à son camp politique et de faire tomber le gouvernement en place à l'époque. Cette affaire était toujours en cours de jugement. Toutefois, Silvio Berlusconi avait toujours nié ces accusations de pots-de-vin et avait affirmé être victime d'un acharnement judiciaire à des fins politiques.