L’équipe de Saint-Étienne va faire son entrée en piste contre Karabükspor en barrage aller de la Ligue Europa ce jeudi (19 heures). Les Verts ne veulent pas revivre le cauchemar de la saison passée.
Le fiasco nommé Esbjerg dans toutes les têtes. Il y a un an, Saint-Étienne avait réussi à éliminer, sans trembler, l’équipe de Milsami dans le cadre du 3e tour préliminaire de la Ligue Europa (3-0, 3-0). Après ces deux victoires probantes, les Verts avaient hérité d’Esbjerg lors du tirage au sort. Bon nombre d’observateurs jugeaient que les Stéphanois étaient largement favoris face aux Danois et qu’ils avaient donc des grandes chances de se qualifier pour la phase de poules. C’était sans compter sur un match aller au scénario improbable. Les hommes de Christophe Galtier avaient réussi à mener trois fois au score au Danemark… mais ils s’étaient fait rejoindre à chaque fois avant d’être battus (4-3). Malgré ce couac, l’ASSE pensait quand même être en mesure de gagner lors de la seconde manche à Geoffroy-Guichard.
Mais face à des Scandinaves coriaces, ils s’étaient inclinés (0-1) et avaient donc quitté la scène européenne par la petite porte. Heureusement pour eux, les Verts avaient relevé la tête en championnat et obtenu, au final, une belle quatrième place qualificative pour… la C3. Cette année, ils vont devoir se frotter à Karabükspor, autrement dit un club qui évolue en Turquie. Après avoir reçu la claque danoise, les Ligériens avancent prudemment à l’heure de défier cette formation. “Nous avons vu beaucoup d’images de Karabükspor. Nous avons su identifier assez précisément les qualités de cette équipe. C’est une équipe organisée avec des joueurs de qualité, internationaux pour certains”, a mis en garde Christophe Galtier au cours d’une conférence de presse.
Kafkas veut réaliser un truc.
A ses yeux, Karabükspor est un peu le Saint-Étienne turc. “Karabük est une ville industrielle, qui ressemble beaucoup à ce que j’ai connu quand je suis arrivé à Saint-Étienne. Les matches de Coupe d’Europe ne ressemblent en rien aux matches de championnat.” Les Turcs seront poussés par environ 7.500 supporters chauds bouillants dans le Stade Dr. Necmettin Seyhoglu. L’international turc, Mevlüt Erding a souligné le fait qu’il est “très content de venir jouer en Turquie”. Toutefois, l’ancien joueur du PSG a promis qu’il fera “tout pour marquer” afin que l’ASSE fasse le break dès le premier acte. “Karabük est une équipe surprenante, pleine d’envie et de motivation dans le jeu”, a-t-il analysé.
Dans le camp de Karabükspor, le coach Tolunay Kafkas a confié qu’à ses yeux Saint-Étienne est “une très bonne équipe” et que par conséquent, lui et ses troupes ont “un grand respect” pour le club français. Néanmoins, il a indiqué que tout le monde est “ambitieux” à Karabükspor malgré “le manque d’expérience” de son effectif sur la scène continentale. Les Verts sont prévenus. Les Turcs vont mettre le feu afin de bousculer l’arrière-garde dirigée par le capitaine Loïc Perrin. Auréolée d’un début de saison convaincant (2 victoires en Ligue 1 contre Guingamp et Reims), l’écurie stéphanoise devra prouver qu’elle peut être aussi solide en Coupe d’Europe… et qu’elle n’est plus hantée par un fantôme nommé Esbjerg.