L’inconstance criante de l’OM, la belle rébellion nantaise, une première à oublier pour Correa… Les Tops-Flops de Nantes-OM

L'Olympique de Marseille n'a pas été capable de faire mieux qu'un match nul 1-1 contre le FC Nantes, alors que son adversaire, qui n'a pas encore gagné cette saison en Ligue 1, a été réduit à 10 dès la 8ᵉ minute du match. Inquiétant pour l'OM, et une performance très satisfaisante pour de valeureux Canaris.

Les Tops de Nantes-OM

La belle rébellion nantaise

On ne donnait pas cher de la peau du FC Nantes après les quinze premières minutes du match. Dominés sans partage par l'OM, menés d'un but – Ismaïla Sarr, 4ᵉ – et réduit à 10 contre 11 dans la foulée – expulsion de Bastien Meupiyou à la 8ᵉ, voir plus loin -, les Canaris ont vécu un cauchemar avant de, contre toute attente, relever la tête. Le carton rouge a permis à Nantes de se réorganiser, en passant à 4 derrière – au lieu de 5 -, et en faisant reculer la défense, ce qui a empêché l'OM d'utiliser la profondeur de ces ailiers et latéraux comme lors du premier quart d'heure. Très solide derrière, grâce à un Rémy Descamps en feu – 8 arrêts ! -, les Nantais ont été efficaces devant, en marquant un but à la 39ᵉ par un joli enchainement en pleine surface de Mostafa Mohamed, sur seulement deux tirs cadrés durant toute la rencontre – pour 10 tirs en tout. Héroïques, les Nantais ont subi dans le dernier quart d'heure – 67 % de possession pour l'OM en 2ᵉ -, mais n'ont pas rompu. Obtenir un point après un tel scénario, et face à une équipe a priori aussi forte que Marseille, est un sacré exploit.

L'OM, quinze minutes tout feu tout flamme

Si l'on ne donnait pas cher de la peau du FC Nantes après le premier quart d'heure, c'est évidemment en grande partie grâce à l'OM. Morts de faim, les Marseillais, emmenés par un Vitinha transformé, et qui est la seule vraie satisfaction phocéenne du soir, ont fait passer un sale quart d'heure aux Canaris. Le Portugais, se battant comme un beau diable, a mis la pression sur le but de Rémy Descamps d'entrée, avec un duel raté à la 2ᵉ, puis un tir de loin à la 4ᵉ, qui a mené quelques secondes plus tard au but en reprise de volée d'Ismaïla Sarr. Avec un pressing haut, et de bons appels dans le dos de la très haute défense nantaise, l'OM a asphyxié son adversaire, et tenté 9 tirs dans les 18 premières minutes de la rencontre. Avant d'éteindre tout doucement le feu de son maillot noir et orange, et de laisser le FC Nantes revenir dans la partie.

Les Flops de Nantes-OM

OM, une inconstance coupable

Ce n'est pas la première fois de la saison que l'OM paraît s'essouffler après un début de rencontre réussi – 2-2 contre Metz à 11 contre 10. En supériorité numérique et avec l'avantage au score dès la 10ᵉ minute de jeu, les Phocéens n'ont pas été capables d'être constant dans la performance, et ont laissé revenir de très volontaires Nantais dans un match qui semblait – et devait – être acquis. L'équipe de Marcelino, qui accuse une possession globalement stérile dans cette rencontre – 67 % -, n'a pas pu compter sur ses attaquants, qui n'ont pas fait les efforts défensifs – surtout Joaquin Correa – et ont été d'une crasse imprécision offensivement – 26 tirs, avec 2,25 de xg ! -, et sur son milieu, atonale, sans vitesse et sans idée. Cette contre-performance collective, en particulier en regard du scénario, est un gros échec. La trêve internationale doit être utile aux Phocéens pour s'améliorer de façon drastique, sous peine de vivre encore d'autres désillusions en Europe et face à des écuries d'un tout autre standing que Nantes.

Meupiyou, huit minutes chrono

Huit minutes. C'est la durée totale du premier match professionnel disputé avec le maillot de son club formateur, le FC Nantes, par le bien malheureux Bastien Meupiyou. Le défenseur central de 17 ans a été aligné par son entraîneur, Pierre Aristouy, dans l'axe gauche d'une défense à trois. Mis à mal d'entrée de jeu par l'activité, la rapidité et la puissance physique de ses deux adversaires directs, Ismaïla Sarr et Vitinha, le Français a eu toutes les peines du monde à se défaire de la pression phocéenne des premières minutes, comme, peut-être, de la charge que représente une première titularisation en pro face à l'OM. Impuissant, mais pas impliqué, sur le but de Marseille à la 4ᵉ, Bastien Meupiyou a ensuite fait une erreur énorme incombant à son âge, en laissant passer une balle en retrait, puis en accrochant Ismaïla Sarr qui partait au but seul. Rouge logique, dès la 8ᵉ. L'inexpérimenté défenseur est sorti du terrain à cause d'une erreur, mais la plus grosse erreur incombe probablement à son coach, qui ne lui a pas fait un cadeau en l'alignant contre l'OM, et à ses coéquipiers, qui l'ont mal accompagné sur l'action de l'expulsion.

Correa, une première à oublier

On ne peut être trop sévère avec l'Argentin, qui vient d'arriver à l'OM, mais son premier match phocéen inquiète quand même l'observateur que nous sommes. Auteur de deux passes clés – donc amenant à un tir – dans le premier quart d'heure, Joaquin Correa a ensuite passé son temps à déjouer, et l'ailier gauche a oublié notamment à deux reprises, de manière coupable, ses partenaires en jouant de manière trop personnelle les coups. Moins recherché par ses coéquipiers après ses deux actions, l'ancien Intériste, qui a beaucoup dézoné en abandonnant son aile gauche, s'est surtout signalé par une intense absence d'efforts défensifs. Sanctionné à la 64ᵉ par son coach, Marcelino, qui a décidé de le faire sortir pour le remuant Iliman Ndiaye, Joaquin Correa a amené des promesses, mais aussi de l'inquiétude quant à son implication.

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