Au cours d'un entretien accordé au journal l'Equipe paru vendredi, l'international marocain fait le point sur son intégration au Dynamo Kiev, dix-huit mois après avoir quitté la Ligue 1 et Montpellier.
Désormais épanoui au sein de sa formation qui domine le championnat ukrainien, le champion de France 2012 concède pourtant avoir vécu des premiers mois difficiles, qu'il explique par ses mauvaises relations avec l'ex-entraîneur du Dynamo, Oleg Blokhine : “(…) Il était pro-Ukrainien et changeait tout le temps d'équipe explique Belhanda au sujet de l'ancien sélectionneur ukrainien. Il appliquait le football que lui avait enseigné Valeri Lobanovski, le père du football soviétique. Ça ne collait pas, et ça se sentait au niveau des résultats. Je pétais les plombs. J'avais envie de partir tous les jours.”
Une trajectoire à la “Mkhitarian” ?
Bien plus à l'aise sous les ordres de Sergueï Rebrov, qui a remplacé Blokhine au mois d'avril, le milieu de terrain est convaincu que son équipe a tous les atouts pour décrocher le titre national qui lui échappe depuis 2009, au terme de la saison : “Je puise ma motivation dans ma volonté de devenir champion d'Ukraine”, explique Belhanda. “Le Dynamo ne l'a plus été depuis longtemps. J'ai été recruté et je touche un gros salaire pour qu'il le redevienne.” Une mission qui semble bien engagée puisque le club de la capitale ukrainienne, toujours invaincu, caracole en tête du championnat après 14 journées.
Heureux dans son pays d'adoption, où il a découvert des Ukraniens “serviables souriants et pas casse-pieds”, Belhanda garde tout de même un oeil sur d'éventuelles offres de transferts en provenance de la Bundesliga allemande. Un championnat qui lui a toujours fait envie : “Des fois, je me dis : “Ils (les clubs allemands, ndlr) vont venir me chercher un jour ? Vais-je partir d'ici ? Mkhitarian a bien rejoint Dortmund (après quatre ans en championnat ukrainien, ndlr). Et puis, dans trois ans et demi je serai libre, gratuit donc.” D'ici là, le milieu offensif âgé de 24 ans va pouvoir se consacrer à l'apprentissage de la langue ukrainienne dont il ne connaît aujourd'hui que “les mots de base du football”, selon son propre aveu.