Cristiano Ronaldo est un homme chanceux. Désigné meilleur footballeur mondial pour l'année 2014, la star portugaise a reçu des mains de Thierry Henry un trophée particulièrement prestigieux. Par sa signification, mais également par les caractéristiques de sa conception. Explications.
Créé en 1956 par le magazine France Football, le trophée qui récompense le meilleur footballeur de l'année est incontestablement un objet de luxe. Depuis l'origine, un seul bijoutier a l'honneur de présider à sa fabrication. Il s'agit de la prestigieuse maison parisienne Mellerio dite ” Meller “, une entreprise familiale aux quatre cent ans d'histoire. Autrefois célèbre pour avoir fabriqué les bijoux des reines de France… Aujourd'hui réputée pour concevoir la Coupe des Mousquetaires – remise au vainqueur de Roland-Garros – ainsi que le fameux Ballon d'Or.
Des mensurations revues à la hausse
Chaque année à l'approche de la cérémonie de remise du trophée, les ateliers parisiens du joaillier s'attellent à la fabrication de l'objet convoité par tant de footballeurs. Créé grâce à l'assemblage de deux demi-sphères de laiton, soutenues par un bloc de pyrite – un minéral dont la couleur approche celle de l'or – le trophée est plongé dans un bain d'or pour atteindre son aspect définitif. Petit objet à l'origine, le Ballon d'Or a vu ses mensurations augmenter depuis l'édition 1983. Désormais très proche du “cousin des pelouses”, la version actuelle mesure 23 centimètres de diamètre, pour un poids ” costaud ” de 12 kilos. De là à y voir l'origine de l'étrange cri poussé par Cristiano Ronaldo au moment de soulever le trophée lundi soir…
Cet objet précieux qui nécessite de longues heures de travail n'est évidemment pas à la portée de toutes les bourses. Son coût estimé, plus de 13.000 euros, reste entièrement pris en charge par le magazine France Football, bien que le Ballon d'Or soit remis en association avec la FIFA, depuis 2010. Pour Cristiano Ronaldo, dont les revenus annuels sont estimés à 40 millions d'euros, la valeur de cet objet est symbolique avant tout, bien entendu.
