Les critiques, Bielsa, les Bleus, Thauvin en toute franchise

Auteur d'une première partie de saison plutôt satisfaisante malgré quelques passages à vide, Florian Thauvin (22 ans) espère continuer à progresser avec l'OM aux côtés de Marcelo Bielsa. Le jeune milieu de terrain marseillais s'est livré ce jeudi au quotidien La Provence, sans faire l'impasse sur les sujets qui fâchent.

Les critiques de la presse

Quand vous dites que je peux en faire trop, cela ne m'agace pas, car vous avez raison. J'en suis tout à fait conscient, je dois progresser dans ce domaine. J'ai une qualité, l'élimination dont je dois me servir à bon escient. Je dois aussi davantage lever la tête. C'est une critique qui fait avancer.

Un ego à mettre de côté

Toute la semaine, je travaille comme un fou. Je rentre chez moi, je suis cassé, j'ai mal, je n'en peux plus. Quand je fais un mauvais match, j'ai la tête en feu. Tout donner et se faire assassiner le lendemain, ça fait mal. On a l'impression que le travail ne paie pas. Même si je sais passer au-delà des critiques, ça me dérange de les entendre.

Un nouveau Thauvin ?

Avant d'attaquer, le coach nous demande surtout de bien défendre, ce qui est compliqué pour un joueur offensif. Je fais beaucoup d'efforts sur moi-même, j'enchaîne les courses, c'est un domaine dans lequel j'estime avoir beaucoup progressé, je ne défendais pas comme cela les années précédentes. C'est sûr qu'après, c'est compliqué pour attaquer. Je n'ai plus forcément la lucidité pour bien terminer mes actions. C'est flagrant sur les derniers matchs, sur ma finition. Mais je travaille mon volume de jeu (…) J'aime être derrière l'attaquant, je pense que c'est la position où je suis le plus décisif.

La confiance de Bielsa

Depuis tout petit, j'ai un rêve qui est de devenir l'un des meilleurs joueurs du monde. Quand vous savez que quelqu'un qui connaît aussi bien le football que lui dit cela, c'est flatteur. Lorsqu'il a des paroles comme celles-ci envers moi, cela me donne encore plus envie d'aller de l'avant. (…) A partir du moment où je suis apprécié par quelqu'un, ça me fait plaisir.

L'Euro 2016 dans la tête ?

Je travaille pour ça. Il reste encore un an et demi, c'est à la fois très long et très court. Ça va être compliqué parce que je ne fais toujours pas partie du groupe, mais si je suis performant en club, j'espère que le sélectionneur pourra me prendre.

Romain Boselli
Journaliste radio depuis 2010 (Europe 1-RFM), j'ai toujours gardé par ailleurs ce plaisir de rédiger des articles sur le football et le sport en général. Rédacteur web sur Top mercato depuis une dizaine d'années, j'interviens également dans une école de journalisme pour former les professionnels de demain à Montpellier. Particularité : grand fan de l'équipe de France !