Une semaine après sa victoire au Roudourou (2-1), Guingamp joue jeudi soir sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa sur la pelouse du Dynamo Kiev (19 heures). Dans un stade tout acquis à la cause du club ukrainien, l'En Avant risque de connaître l'enfer. L'exploit serait d'autant plus beau pour les hommes de Jocelyn Gourvennec.
Capable de tous les exploits depuis le début de sa campagne européenne, Guingamp va-t-il éliminer de sa route le Dynamo Kiev, leader du championnat ukrainien ? Malgré le succès de l'aller (2-1) acquis à onze contre neuf et la confiance engendrée par ce premier acte, l'En Avant ne s'attend pas à une partie de plaisir, au contraire à vivre l'enfer pendant 90 minutes ou plus. “Le fait que le Dynamo reste invaincu dans son championnat et qu'il n'a perdu que deux matches cette saison en Ligue Europa signifie qu'il possède un collectif fort, même s'il y a forcément de très bons joueurs. Sur le papier, le Dynamo est meilleur que nous. C'est une évidence“, faisait savoir Jocelyn Gourvennec en conférence de presse.
Qualifié pour les huitièmes de finale au coup d'envoi, le club costarmoricain s'est pourtant donné les moyens de passer cet obstacle, même si la récente défaite en championnat contre Montpellier (0-2) est venue ralentir l'excellente dynamique de 2015. “Il nous faudra être solide et réussir un grand match. Je ne ferai pas de pronostics quant à nos chances de qualification. Mais si le Dynamo est plus fort que nous, sur un aller-retour, on a nos chances“, précisait l'entraîneur breton. Ayant 49,7 % de chance de se qualifier, en résumé une chance sur deux de passer comme de se faire sortir, Guingamp sait que les hommes de Sergueï Rebrov seront remontés par le scénario du match aller marqué par deux expulsions, celles d'Andrei Yarmolenko et de Younès Belhanda qui manqueront à l'appel ce soir.
En l'absence de l'ailier ukrainien, clairement le meilleur joueur de son équipe qui s'était montré à son avantage la semaine passée avant son carton rouge, les partenaires de Claudio Beauvue peuvent se dire que leurs chances seront décuplées. “A l'aller, on a vu qu'à onze contre onze, le Dynamo offrait une maîtrise collective supérieure. Cette équipe possède un très bon jeu de passe et des individualités. Mais on n'a pas été surpris car on avait été bien préparé“, déclarait le capitaine Lionel Mathis. Si le Dynamo, étonnamment sorti de son match au Roudourou, retrouve ses esprits, la mission du dernier représentant français en Ligue Europa deviendra très compliquée, mais pas impossible pour une équipe qui n'en serait pas à son premier coup.