Mercato - OM : un dirigeant pointe le principal problème du club

Globalement salué pour avoir remis l'Olympique de Marseille sur de bons rails au niveau sportif, mais aussi financier, Pablo Longoria est tout de même régulièrement pointé du doigt pour certains choix.

Le président de l'OM n'a pas attendu la fameuse réunion du 18 septembre pour recevoir quelques critiques sur sa gestion du club depuis son arrivée. Il est notamment reproché à l'Espagnol le manque de stabilité dans l'effectif marseillais, avec des mercatos où près de la moitié de l'équipe est renouvelée. Cet été encore, Pablo Longoria a enregistré neuf renforts pour, à peu près, le même nombre de départs.

Interrogé par L’Équipe, l'ancien dirigeant de l'OGC Nice et de l'OM Julien Fournier estime qu'il est presque impossible de bâtir dans la durée avec une telle stratégie. “Si l’équipe peut progresser avec des mercatos si animés ? Pour moi, non, mais c’est assumé par le président Longoria, et je respecte sa vision, explique-t-il. Steve Mandanda est heureux à Rennes, mais il aurait dû finir à Marseille, quitte à lui mettre dans les pattes un jeune gardien à fort potentiel. La continuité aurait aussi pu être incarnée par Mattéo Guendouzi. On mise sur lui, il est sur une voie royale, et on choisit un entraîneur aux antipodes du précédent.

Peu de joueurs “bankables”  dans l'effectif ?

Autre point soulevé par le dirigeant, le peu de joueurs ayant une valeur marchande élevée au sein du groupe. “Marseille reste, à l’échelle du foot français, un club riche, avec assez d’argent pour être compétitif chaque année, estime Julien Fournier. C’est un des clubs ayant les plus gros revenus commerciaux, car le stade est plein, et ce n’est pas seulement bon pour la billetterie. Cela attire aussi des sponsors, et l’OM travaille extrêmement bien dans ce secteur. Il y a de grosses ressources financières. La question, c’est de savoir si elles ont bien été investies ou dépensées. À notre époque, on avait plus d’actifs joueurs avec des résultats similaires. Le bémol aujourd’hui, c’est l’écart entre les investissements consentis et le peu de joueurs à forte valeur marchande.

Lorsqu'on regarde de plus près la valeur des joueurs olympiens, il est en effet difficile de lui donner tort. D'après les informations de Transfermarkt, aucun joueur n'est valorisé à plus de 20 millions d'euros (valeur de Valentin Rongier, Ismaïla Sarr et Renan Lodi).

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.