OM : la pression du Vélodrome peut-elle tout expliquer ?

Une nouvelle fois, l’OM a subi un lourd échec face à son public. Défaits contre Auxerre (3-1), les Olympiens avaient évoqué la pression ressentie au Vélodrome en conférence de presse la veille. Un argument recevable, mais léger au regard des résultats plus que mitigés depuis des mois.

Depuis le début du mois d’août, une seule victoire olympienne est à mettre à l’actif des hommes de Roberto De Zerbi au stade Vélodrome. Contre Nice le 14 septembre dernier, l’Olympique de Marseille l’avait emporté sur le score de 2-0 grâce à des réalisations de Neal Maupay et Luis Henrique.

Outre la défaite de ce vendredi contre Auxerre, et celle subie contre le PSG (3-0), plusieurs échecs retentissants viennent sérieusement ternir le bilan. Reims (2-2), ou encore Angers (1-1) soulignent une capacité des Marseillais de s’écrouler, perdant des points importants. Alors que Roberto De Zerbi s’est dit prêt à partir, l’Italien est-il vraiment le responsable de la situation ?

Les joueurs cherchent à s’expliquer

En conférence de presse, Pol Lirola avait répondu aux interrogations des journalistes quant aux difficultés de l’OM à domicile. L’Espagnol s’était fendu d’une explication décriée :

« C’est vrai qu’on a du mal au Vélodrome, c’est une situation qui nous agace. Et les supporters aussi. Mais nous avons une équipe totalement nouvelle c’est peut-être la raison. Et peut-être des joueurs pas encore habitués à jouer sous cette pression. C’est un point qu’on travaille car il faut que l’on joue libérés. »

Visiblement, Pol Lirola et le reste du vestiaire sont en quête de temps. Elevés au rang de prétendants au titre de Ligue 1 cette saison, les Marseillais pâtissent encore d’un blocage important, très certainement dû à une obligation de résultats implantée très tôt cet été.

Depuis le début de l’année 2024, ces échecs se multiplient au stade Vélodrome. Avec 36% de victoires à domicile, les Olympiens vivent la pire année civile en Ligue 1 depuis 2015, et leurs 32% de succès à l’époque. Parmi les explications, une défense trop friable oblige l'équipe à envisager sérieusement 3 solutions pour relancer l'OM. Malgré un effectif taillé pour être compétitif, la motivation, et surtout, la gestion de la pression, sont des éléments à travailler urgemment.

Mathieu Chambenoit
Rythmé par le football, la Formule 1, mais aussi la littérature et la philosophie, mon parcours s'est construit au fil de ma curiosité. Autodidacte dans le domaine du journalisme, ancien rédacteur en chef de Score.fr, l'analyse et le décryptage sont au cœur de mes articles. Grâce à (ou à cause de) Fernando Torres, je supporte l'Atlético de Madrid avec courage et une pointe de désarroi, me valant au passage quelques soirées difficiles.