Tombeur mardi des Néerlandais du PSV Eindhoven, le Stade Brestois entretient le fol espoir d'une qualification directe en huitièmes de finale de la Ligue des champions.

Qualifié pour la première Ligue des champions de son histoire, Brest fait honneur au football français. Et même bien plus que ça. Considéré à juste titre comme le représentant de Ligue 1 avec les chances de qualification les plus faibles avant le début de la nouvelle formule de la C1, le SB29 est pourtant aujourd'hui bel et bien le mieux placé pour rejoindre les huitièmes de finale sans passer par les barrages.

Hier soir, malgré sept joueurs absents contre le PSV, le club basé à Francis-Le Blé – délocalisé au Roudourou de Guingamp – a décroché une quatrième victoire en six journées contre les hommes de Peter Bosz. Face à des Néerlandais à l'expérience européenne qui n'est plus à démontrer, les partenaires de Marco Bizot auront fait le dos rond pour s'imposer sur un seul but de Julien Le Cardinal (43e), malgré une domination territoriale et davantage d'occasions pour les visiteurs.

A 3 points du bonheur ?

Sur leur petit nuage sur les pelouses européennes, les Finistériens occupent ce mercredi matin la 5e place du classement avec 13 points. Et si les résultats du jour les feront peut-être reculer dans la hiérarchie, le Stade Brestois terminera à minima parmi les 24 premières équipes. Le troisième de la dernière saison de Ligue 1 est assuré de participer aux barrages de la Ligue des champions, ce qui est déjà un authentique exploit pour un club au passé européen néant.

La question est désormais de savoir si Brest peut croire en une présence dans le Top 8. D'après les projections du compte X Football Meets Data, il ne manque probablement plus que trois points aux Bretons pour y parvenir puisqu'un total de 16 points devrait suffire, dans 69% des cas, pour terminer parmi les 8 premiers.

Le Shakhtar avant le Real Madrid

La seule et lourde défaite contre le FC Barcelone étant passée par là (0-3), la venue du Real Madrid lors de la dernière journée, fixée le 29 janvier, s'annonce sans doute trop périlleuse et incertaine. Si bien que la qualification se jouera probablement face aux Ukrainiens du Shakhtar Donetsk, le 22 janvier, contre un sérieux mais abordable adversaire, seulement 27e du classement avec 4 défaites en 6 matchs et qui est en plus contraint de délocaliser ses matchs à Gelsenkirchen en Allemagne.

Si la crainte de se griser existe dans cette dernière ligne droite, il n'est pas interdit d'y croire pour les hommes d'Eric Roy. “Dans tous les cas, ce qui est sûr, c'est que dès le prochain match, on essaiera encore de grappiller des points, et pourquoi pas d'aller chercher ce top 8”, a lancé le manager breton face aux médias. Un objectif improbable mais plus du tout utopique pour des Brestois sans complexe.