Karim Benzema a du caractère. Vilipendé par la presse espagnole après sa terne prestation du milieu de semaine en Coupe du Roi, synonyme pour beaucoup de “mort” aux yeux de son entraîneur, José Mourinho, l'attaquant international français du Real Madrid, Karim Benzema a répondu de la plus belle des manières sur le rectangle vert. Même s'il n'a pas marqué, c'est bien lui qui a débloqué la situation en faveur du leader de la Liga, mal embarqué à Alicante (1-3).
“Le mort” n'est pas dans le coma. Il s'est réveillé. Karim Benzema n'a pas marqué, mais a été le véritable détonateur d'un Real Madrid, accroché par le promu Hercules Alicante. Entré à un quart d'heure de la fin alors que le score était toujours de parité (1-1), l'ancien Lyonnais s'est retrouvé dans les deux buts salvateurs de Cristiano Ronaldo, se fendant même d'une passe décisive sur le second. Le club merengue s'est imposé du coup sur le terrain de celui de David Trezeguet (1-3), suspendu, et conserve son maillot jaune de leader aux dépens du FC Barcelone, qui n'a fait qu'une bouchée du FC Séville (5-0).
José Mourinho n'a pas manqué de revenir sur la performance de son attaquant français et de la saluer. “Il a construit trois buts, mais c'est dommage que Cristiano n'est pas mis ce quatrième. Il a été très bon en attaque“, souligne le technicien portugais, qui afffirme dans Marca que c'est ce Benzema qu'il veut voir à chaque match et pas un autre. “Il est rentré en jeu avec une dynamique différente. Je suis très content, même s'il n'a pas marqué il a retrouvé de la confiance et du moral“.
Benzema savoure sa revanche !
L'ancien Lyonnais aussi. Sans verser dans une euphorie débordante et fidèle à son image, il a reconnu sa bonne entrée en jeu et continue de croire en lui sur le site de nos confrères de L'Equipe.fr. “C'est vrai que j'ai fait un bon match. Je ne suis pas mort, je n'ai que 22 ans et je suis là pour gagner ma place.”
Au coup de sifflet final, ses coéquipiers ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, lui adressant de nombreuses tapes amicales. Tout comme son entraîneur. “Je parle beaucoup avec lui (José Mourinho). Je peux vous dire qu'il ne faut pas se précipiter avec moi. Après, bien sûr que j'ai suivi ce qui s'est dit dans les journaux cette semaine (ndlr : Marca avait notamment titré ” Il est mort ” en parlant du Français). Le truc c'est que cela fait plus de mal à ma famille. Du coup je rentre sur le terrain avec les boules et la haine.“. Un esprit guerrier que l'on ne lui connaissait pas, mais qui, visiblement, change la donne. Dans le bon sens.