Arsenal se rend mercredi soir, à 20h45, au Stade Vélodrome pour affronter l’Olympique de Marseille dans le cadre de la 3e journée du groupe F de la Ligue des champions. Correspondant en Angleterre pour France Football et la radio RMC, Philippe Auclair suit Arsenal depuis de nombreuses années. Et son constat sur la mouture 2011/2012 est plus que alarmant…
Quand le plus Anglais des Français donne son avis sur le club britannique le plus “Frenchy”, il n’y va pas dans la demi-mesure. Faisant la navette régulièrement entre le Royaume de Sa Majesté et la France depuis maintenant une vingtaine d’années, le journaliste de Philippe Auclair porte un oeil très attentif sur l’évolution d’Arsenal depuis l’arrivée d’Arsène Wenger à sa tête voici maintenant 15 ans. Interrogé par le site officiel de l’Olympique de Marseille, club que les Gunners affronteront mercredi soir en Ligue des champions, Auclair s’est montré assez alarmiste et alarmant quant à la situation actuelle du club du Nord de Londres.
“Arsenal joue la peur au ventre“, affirme-t-il ainsi sans concession. “L’an passé, elle jouait beaucoup en première intention avec des appels, des décalages, de l’imagination dans le jeu. Mais c’est fini. C’est à cause de l’état d’esprit, elle joue la peur au ventre. Aujourd’hui sans Van Persie et son gardien Szczesny, elle serait peut-être dernière du championnat !” Avec seulement trois victoires en huit matches et une fessée prise à Old Trafford par Manchester United (8-2), Arsenal a très mal digéré les départs de Samir Nasri et Cesc Fabregas, ajouté à un recrutement, certes de qualité, mais réalisé à la hâte.
Auclair : “Difficile d’accrocher une place dans le top 4“
Des résultats décevants, doux euphémismes, qui poussent les supporters mais aussi certains membres du club à se poser des questions quant au maintien d’Arsène Wenger à son poste. “Il est tellement devenu synonyme du club que l’on se demande si, en cas de départ, ce ne serait pas le gouffre. Il a fait venir les joueurs, il a conçu l’équipe… Depuis très longtemps, Arsenal est en Wenger-dépendance“, analyse ainsi Philippe Auclair qui pointe également un engouement moindre pour le club depuis le passage de Highbury à l’Emirates Stadium : “Aujourd’hui, on peut acheter des places le jour même du match, c’était impensable à Highbury. Il y a une certaine désaffection du public. Il y a des doutes sur Arsène Wenger.”
Et lorsqu’on lui demande quels sont les objectifs des Gunners, le correspondant pour RMC se montre on ne peut plus pessimiste : “Cette saison, Arsenal ne jouera pas le titre et ce sera difficile d’accrocher une place dans le top 4.” Mal en points en Premier League, un peu mieux en Ligue des champions, Arsenal risque le coup de grisou en cas de défaite face à l’OM mercredi. Sur une double confrontation, surtout en Ligue des champions, tout est possible, et la formation anglaise, qui faisait tant peur ces dernières saisons sur le Vieux Continent, n’a plus la même aura que par le passé. Si Arsène Wenger estime qu’il y a “moins de pression en C1“, une énième contre-performance pourrait tout remettre en cause. Il faudra juste ne pas jouer “la peur au ventre”…