Le propriétaire de Chelsea, Roman Abramovitch, commence à se demander s'il a bien fait de casser sa tirelire l'été dernier afin d'attirer l'entraîneur André Villas-Boas à Stamford Bridge. Aujourd'hui, le manager des Blues est clairement menacé. Faut-il, oui ou non, le limoger rapidement ? Notre avis.
André Villas-Boas

Villas-Boas a presque épuisé tous ses crédits (Julien Froment)

Il devait être le “Special Two”, remplacer dans les mémoires collectives José Mourinho de par son charisme et ses résultats à la tête de Chelsea. Pour l'heure, le bilan des Blues sous André Villas-Boas donne plutôt le cafard. Seulement cinquième de la Premier League et en ballotage défavorable en Ligue des champions, le club de l'Ouest londonien n'y arrive pas depuis l'arrivée du tacticien portugais. Changeant – trop – souvent de schéma tactique, s'obstinant à vouloir relancer des joueurs qui ne mettent pas un pied devant l'autre, André Villas-Boas épuise peu à peu tous ses crédits. Incapable de l'emporter face aux cadors du championnat outre-Manche, en témoignent les défaites contre Manchester United, Arsenal ou encore Liverpool, le technicien lusitanien a chaud, très chaud. Et de nouvelles contre-performances d'ici la trêve hivernale pourrait bien lui coûter son poste.

Le “Group One” n'a pas dit son dernier mot (Vincent Bogard)

Force est de constater que les résultats récents de Chelsea ne sont pas bons et ce n'est pas la dernière défaite contre Liverpool en quart de finale de la League Cup (0-2) qui arrange les choses pour André Villas-Boas. Mais à l'image de ce qu'affirme l'Italien Carlo Ancelotti, celui qui s'est lui-même surnommé le “Group One” a besoin de temps pour imposer “son style de jeu”. Rappelons qu'il a débuté son parcours en Angleterre seulement l'été dernier après avoir tout raflé avec le FC Porto la saison dernière (Ligue Europa, Liga Sagres, Coupe du Portugal…). Certes la mayonnaise a du mal à prendre mais tout le monde n'est pas destiné à devenir Roi outre-Manche après seulement quelques mois ! En plus de cela, on voit mal Roman Abramovitch virer André Villas-Boas après avoir déboursé… 15 millions d'euros (!) afin de convaincre les dirigeants du FC Porto de lâcher celui qui a longtemps eu José Mourinho pour mentor.