Domenech sort doucement de son silence
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Après le cauchemar vécu par l'équipe de France lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, Raymond Domenech avait clairement choisi de limiter ses interventions médiatiques afin de ne pas remettre de l'huile sur le feu. Hier soir l'ex-sélectionneur des Bleus a accepté de se confier sur les ondes de la radio RTL.
Un retour à la vie normale. A la suite des déboires de la sélection tricolore pendant l'été 2010, on pouvait penser que Raymond Domenech aurait pu être la cible de certaines personnes en colère. Mais le technicien a souligné qu'il n'a jamais eu de problèmes particuliers dans la vie de tous les jours. “Je vis, je rencontre des gens. Les gens qui s'engagent dans ce métier d'entraineur, si ils ne prennent pas un peu de hauteur, ils sont morts (…) Je prends le métro, je vais au supermarché. Je vis normalement. Je n'ai que des gens qui me serrent la main, qui veulent faire des photos, qui me soutiennent”, a-t-il assuré. A la question de savoir si un jour il pourra donner son sentiment sur les évènements de Knysna (les joueurs avaient décidé de ne pas s'entraîner, ndlr), Raymond Domenech est en revanche plus mesuré.
“Peut-être qu'un jour, j'en parlerais. Ce sera une histoire. Mais je n'ai pas envie maintenant, ce n'est pas mon registre. Il y a eu quelque chose. Les joueurs peuvent en parler. Chacun l'a vécu à sa manière. J'ai eu ma vision mais je ne veux pas rentrer dans ces débats-là”, a-t-il souligné. Le prédécesseur de Laurent Blanc estime qu'il ne doit pas semer la zizanie alors que les Bleus disputeront cette année l'Euro en Ukraine et en Pologne. “Il faut laisser le temps à Laurent Blanc de préparer son équipe, de se construire. Ce n'est pas à moi de faire les bilans. L'équipe de France n'a pas de temps. Elle est intemporelle. Tous ce qui l'ont aimé doivent l'accompagner. Je suis dans ce registre là.”
Par contre, Raymond Domenech a reconnu qu'il aimerait bien faire son come-back rapidement sur la planète football. “J'ai toujours la passion du football. L'entraînement, le management. J'ai été formateur d'entraineur. J'ai toujours adoré. Travailler avec un jeune qui débute pour lui éviter quelques erreurs majeures, c'est possible”, a-t-il suggéré. Concernant l'actualité brûlante, l'homme estime par exemple que l'arrivée de propriétaires qataris à la tête du Paris Saint-Germain est une excellente nouvelle pour le football français. “Paris, c'est une image. Que Paris ne soit pas encore un grand club européen, c'était une anomalie dans le football. Tous les gens du football ne peuvent que se réjouir.”
Le PSG a raison d'en profiter !
Pour lui, la somme considérable misée lors du mercato estival (plus de 80 millions d'euros) et l'arrivée récente de l'entraîneur Carlo Ancelotti va permettre au PSG d'entrer dans une nouvelle dimension. “C'est se mettre à égalité avec la concurrence. Ce qui est valable en Espagne, en Italie et en Angleterre, avec les déficits et les subventions, cela nous pénalise. On n'a pas les moyens des autres. On essaie de rétablir, de manière honnête la situation avec des gens qui veulent mettre de l'argent pour se faire de la promotion. Pourquoi protester et pourquoi serions nous toujours moralisateurs ?”
Pour en revenir à son avenir, Raymond Domenech a révélé qu'il aimerait bien entraîner une autre écurie… francilienne. “Mon rêve, c'est le deuxième club parisien. Il y a un seul club à Paris, pour 10 à Londres, 2 à Barcelone, 2 à Madrid. Avoir une rivalité dans la même ville entre deux clubs parisiens, cela serait bien. Je pourrais même les prendre en CFA ou en DH si le projet est bon”“On ne m'a pas proposé mais c'est dommage parce que là, j'aurais peut-être dit oui… Je suis à tendance de gauche, dans le sens du partage, de l'équilibre. Le candidat qui me propose de faire un gouvernement centré autour du sport, moi, je le mettrais en premier”, a-t-il promis. Pas sûr qu'un acteur politique important prenne le risque de “draguer” ouvertement Raymond Domenech en vue des élections présidentielles programmées cette année…