Le Paris Saint-Germain s'est évité une énorme désillusion. Les joueurs de la capitale ont fini par venir à bout des amateurs de Locminé (1-2), ce dimanche, lors des 32e de finale de la Coupe de France. Bousculés par les pensionnaires de CFA2, les joueurs de Carlo Ancelotti ne doivent leur salut qu'à un but à la dernière minute du temps additionnel de Lugano (90e +3e). Maïga, sur penalty (72e), avait répondu à Pastore (53e) auparavant.
Carlo Ancelotti ne devait sûrement pas s'attendre à de tels débuts. Pour son premier match officiel sur le banc du Paris Saint-Germain, le coach transalpin n'imaginait pas que ses joueurs se feraient autant chahuter par de modestes amateurs de CFA2 lors des 32e de finale de la Coupe de France. Locminé aura pourtant cru jusqu'au bout pousser le nouveau riche du football français en prolongation. Les Bretons, dont le budget annuel de 240 000 euros équivaut à la moitié du salaire… mensuel de Carlo Ancelotti, ont fini par céder, à la toute dernière minute du temps additionnel. Lugano, relancé par son nouvel entraîneur et encore une fois loin d'être convaincant, a enlevé une sacrée épine du pied du PSG en reprenant à bout portant un centre de Nenê pour offrir la victoire aux siens au bout du suspense (1-2, 90e+3).
Avant cela, les amateurs avaient fait mieux que de résister à l'ogre parisien. Ils l'avaient même fait douter. Dès la troisième minute, Maïga avait trouvé la barre transversale de Sirigu. Brouillons dans leur nouveau dispositif tactique en 4-3-2-1, les Parisiens peinaient à créer du jeu. Seuls Sissoko et Hoarau, sur une double occasion parfaitement sortie par Flegeo, le portier breton, avaient réellement apporté le danger pour le PSG en première période (15e). Loin d'être stressé par l'enjeu, Locminé jouait crânement sa chance, poussé par un Stade du Moustoir bouillant et entièrement acquis à sa pause. Déjà peu apprécié en province, le PSG risque de ne pas voir son image s'améliorer avec les pétrodollars des Qataris, et il en a eu la confirmation.
Pastore et Lugano, comme un symbole
Paris pensait pourtant avoir fait le plus dur en ouvrant le score. Comme un symbole, c'est Pastore, joueur le plus cher de l'histoire du championnat de France, qui trouvait la faille, en profitant d'un contre favorable après un premier tir repoussé (52e, 0-1). L'Argentin ratait même le but du K-O quelques minutes plus tard en trouvant la barre alors qu'il avait fait le plus dur en éliminant le gardien (59e). Pas abattus pour autant, les amateurs ne baissaient pas les bras. Maïga, déjà dangereux avant la mi-temps (38e), faisait parcourir un nouveau frisson dans les travées du Moustoir (61e). Locminé allait finir par être récompensé. Piru était fauché par Sakho, le capitaine parisien (remplacé quatre minutes plus tard), dans la surface. Maïga transformait avec beaucoup de sang-froid la sentence dans une ambiance survoltée, relançant totalement le match (1-1, 70e).
Mais à force de reculer, les amateurs allaient céder dans une fin de match dominée par le leader de L1. Lugano, décrié depuis qu'il est arrivé, surgissait au bon moment pour offrir un énorme bol d'oxygène aux siens juste avant le coup de sifflet final. Le PSG peut souffler. Mais aucun doute sur le fait que Carlo Ancelotti ne va pas oublier ce baptême du feu raté. Du côté de Locminé, on regrettera sûrement ces dernières secondes. La magie de la Coupe a failli frapper en Bretagne. Le PSG a eu très chaud.