Boubacar Sanogo revit actuellement à l’Energie Cottbus en Allemagne. L’attaquant a accepté d’évoquer son passage à Saint-Étienne entre 2009 et 2012. Une chose est sûre, l’Ivoirien est rancunier envers le club stéphanois.
Une mise à l’écart complète. Il y a un peu plus d’un an, durant le mercato estival 2011, Boubacar Sanogo a senti que le staff dirigé par Christophe Galtier et les dirigeants de l’ASSE ne comptaient plus du tout sur lui. Le président Roland Romeyer n’aurait pas hésité, selon lui, à essayer de le refourguer… en Asie. “M. Romeyer me dit qu’il a une proposition pour moi, venue de Chine. Je lui réponds que ça n’entre pas dans mes plans. J’ai encore le droit de choisir ma carrière, non ?”, a lâché “”Bouba” pendant un entretien retranscrit par L’Equipe. Au final, le joueur africain n’ a pas porté une seule fois le maillot des Verts au cours d’une compétition officielle la saison passée.
Du coup, Boubacar Sanogo a accepté de résilier son contrat en mars dernier, histoire de pouvoir choisir librement sa future destination. Aujourd’hui, le buteur qui évolue à l’Energie Cottbus veut obtenir une indemnisation d’environ… 7,7 millions d’euros suite au préjudice moral subi. “J’ai eu la sensation d’être une machine qui, comme elle ne produisait plus, était mise à la casse. Ils ont fait de moi un intrus au club.” A ce sujet, le footballeur âgé de 29 ans a livré plusieurs éléments qui s’apparentent pour lui à du harcèlement moral. “On m’a privé de maillots et d’équipements. On m’a interdit de m’entraîner avec les pros, de venir petit-déjeuner avec eux. On m’a retiré ma place sur le parking des joueurs et mes billets de match”, a-t-il déploré.
Fort heureusement pour lui, Boubacar Sanogo a réussi à mettre de côté son séjour ans le Forez et à se concentrer sur ses performances au sein de sa nouvelle équipe, l’Energie Cottbus. Cette formation allemande évolue en 2. Bundesliga (D2 germanique) mais cela ne lui pose pas de problèmes. En effet, Boubacar Sanogo a déjà inscrit 5 buts en 7 matches et il contribue au bon parcours des pensionnaires du Stadion der Freundschaft (4e place occupée, 17 points sur 27). Cela lui permet d’oublier l’époque stéphanoise où il était clairement un lofteur de luxe à l’Etrat.