Regrettant la programmation de cette journée de lutte contre l'homophobie organisée par la Ligue, Éric Roy avait créé la polémique ce week-end. Ce lundi, l'entraîneur brestois a tenté de clarifier ses propos.
À l'occasion de la 35ème journée de Ligue 1, la Ligue de Football Professionnelle (LFP) avait décidé de prendre position dans la lutte contre l'homophobie en imposant au club un flocage arc-en-ciel sur les maillots, ainsi qu'un brassard aux mêmes couleurs pour le capitaine et les entraîneurs. Plusieurs joueurs avaient décidé de ne pas soutenir cette cause et n'ont pas pris part aux rencontres du week-end.
Après la victoire de son équipe face à Auxerre (1-0), le coach brestois Éric Roy avait notamment regretté que l'absence de certains joueurs fausse quelque peu la course au maintien : “C'est catastrophique. On voit bien qu'il y a des joueurs à qui ça pose problème. À partir de là, ne le fais pas dans les trois derniers matchs, où tu sais qu'il y a des matchs pour la survie des clubs. Fais-le en décembre, en septembre”, avait-il notamment déclaré.
🌈 Le gros coup de gueule d'Eric Roy contre la programmation de la journée de lutte contre l'homophobie : "Non ce n'est pas équitable !" pic.twitter.com/vEOgl2Kgz8
— RMC Sport (@RMCsport) May 14, 2023
“Je regrette que cela vienne gêner l'équité sportive”
Une sortie qui avait fait polémique et que l'entraîneur français a tenté de clarifier, ce lundi, sur son compte Instagram : “Suite à ma déclaration en conférence de presse après le match Brest-Auxerre de ce dimanche, je tenais à apporter quelques précisons concernant mes propos, qui à mes yeux ont été mal compris, voire déformés, regrette Roy. Comme l’ensemble du Stade Brestois, je condamne toute forme de discrimination. D’ailleurs, depuis des années, je suis ambassadeur de l’association ‘Le Collectif' fondée par le sous-préfet Abdel Aïssou qui lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie. Et à l’image de mes joueurs qui ont tous adhéré à cette campagne de sensibilisation organisée par la LFP, j’ai porté le brassard aux couleurs arc-en-ciel avec fierté et engagement. C’est le placement de cette journée au cœur de notre course pour le maintien qui faisait l’objet de mes propos. J’ai bien compris que cette date était liée à la journée internationale contre l'homophobie et la transphobie programmée le 17 mai prochain, mais je regrette qu’elle vienne gêner l’équité sportive dans notre fin de saison délicate avec, malheureusement, la défection de joueurs au sein des équipes du championnat. Je suis donc sincèrement désolé si mes propos ont pu être mal interprétés. Je tenais à affirmer à travers ces quelques mots mon refus de l’intolérance qui est contraire à mes valeurs et celle du club.“
