Unique club français à avoir remporté la Ligue des Champions et autant réputé pour la ferveur de ses supporters que pour son quotidien agité, l’Olympique de Marseille occupe une place à part dans l’histoire du football hexagonal.

Les débuts de l’OM

L’histoire de l’OM débute en août 1899 lorsque René Dufaure de Montmirail, un assureur de la Canebière, fonde le club. Après des débuts timides, le club phocéen commence à se faire un nom sur le plan national une vingtaine d’années plus tard, après la première Guerre Mondiale. Les Marseillais remportent notamment trois Coupes de France en 1924, 1926 et 1927, ce qui représente une première pour un club de province. Des joueurs d’envergure sont recrutés et c’est donc naturellement que l’OM prend part au premier championnat de France professionnel en 1932. Les Sudistes s’imposent rapidement comme une des meilleures équipes hexagonales et remportent le titre de champion de France pour la première fois en 1937, tout en élisant domicile au Stade Vélodrome au même moment. L’année suivante, l’attaquant Larbi Ben Barek, surnommé la «perle noire», est recruté, devenant l’un des joueurs les plus célèbres de l’histoire de l’OM.

La première relégation de l’OM et le renouveau

Après un deuxième titre de champion en 1948, le club phocéen connaît tout de même de vraies difficultés durant l’après-Guerre et se retrouve relégué pour la première fois de son histoire en D2 en 1959. Après plusieurs années de yo-yo, l’OM se restabilise à nouveau à partir de 1966 et retrouve sa place parmi les meilleurs clubs du pays. C’est l’époque des Josip Skoblar et Roger Magnusson, qui permettent aux Marseillais de décrocher leur troisième titre de champion en 1971. Ils le conserveront l’année suivante malgré une première campagne ratée en Coupe des Clubs Champions, l’ancêtre de la Ligue des Champions.

Au fond du trou

Malgré le recrutement des Brésiliens Paulo César et Jairzinho, l’OM a plus de mal par la suite et manque de régularité. Après un sacre en Coupe de France en 1976, les Marseillais s’enfoncent et se retrouvent de nouveau relégués en D2 en 1979. En 1981, le club phocéen est même placé en liquidation judicaire et il lui faut le recours aux minots comme José Anigo et Eric Di Meco pour arracher le maintien en D2. Remonté parmi l’élite en 1984, l’OM change de dimension en 1986 avec l’arrivée au pouvoir de l’homme d’affaires Bernard Tapie.

Les années de gloire avec Bernard Tapie

Ambitieux, le nouveau président vise clairement un sacre en Coupe d’Europe. Dans un premier temps, les succès sont essentiellement nationaux avec 4 titres de champions consécutifs entre 1989 et 1992. Sur la scène européenne, les résultats sont aussi progressivement au rendez-vous : après le douloureux épisode de la main de Vata et l’élimination en demi-finales de la LdC en 1990, les Phocéens atteignent la finale l’année suivante mais s’inclinent aux tirs au but face à l’Etoile Rouge de Belgrade. Les choix forts sur le mercato de l’OM à l’été suivant (ventes de Jean-Pierre Papin, Carlos Mozer et Chris Waddle) s’avèrent payants puisque les Marseillais finissent par remporter la LdC en 1993 à Munich face au Milan AC (1-0) sur une tête d’anthologie de Basile Boli. D’où le slogan « à jamais les premiers » !

Le temps des affaires à l’OM

L’OM est au sommet, mais ne le restera pas longtemps… Dans les semaines suivantes éclate en effet le scandale de corruption contre Valenciennes. Celui-ci débouchera sur le retrait du titre de champion de France 1993 et, un an plus tard, sur la rétrogradation de l’OM en D2. Le club phocéen remonte en D1 en 1996 sans Tapie, parti suite à ces affaires, et l’homme d’affaires suisse Robert Louis-Dreyfus rachète le club quelques mois plus tard.

L’OM sous Robert Louis-Dreyfus

Malgré des mercatos ambitieux dans le cadre du centenaire du club avec les arrivées de Fabrizio Ravanelli, Andreas Köpke, Christophe Dugarry, Robert Pirès, ou encore Peter Luccin, l’OM s’incline toutefois dans la course au titre ainsi qu’en finale de la Coupe de l’UEFA 1999 contre Parme (0-3). Les années suivantes seront marquées par un gros manque de régularité, l’OM alternant entre podiums et places en seconde partie de classement, avec tout de même à la clé une nouvelle défaite en finale de Coupe de l’UEFA en 2004 face à Valence (0-2) lors de l’unique saison marseillaise de la légende Didier Drogba. Malgré des noms emblématiques comme Pape Diouf en tant que président, Franck Ribéry sur le terrain et Eric Gerets sur le banc, l’OM ne parvient pas à remporter de trophée majeur dans les années suivantes.

Mais tout change en 2009 avec l’arrivée de l’entraîneur Didier Deschamps, qui permet au club phocéen de remporter un nouveau titre de champion en 2010 après 18 ans d’attente, un titre en forme d’hommage à Robert Louis-Dreyfus, décédé l’été précédent. Avec trois sacres consécutifs en Coupe de la Ligue et un quart de finale de LdC en 2012, les années suivantes sont plutôt intéressantes.

Pénible fin de l’ère RLD et arrivée de McCourt

Après le départ de Deschamps en 2012, l’OM rentre toutefois à nouveau dans le rang et le passage de Marcelo Bielsa, bien que prometteur, ne débouchera sur aucun titre. Les Sudistes touchent le fond en 2016 avec l’entraîneur Michel sur le banc et l’éviction du très contesté président Vincent Labrune. Le rachat par l’homme d’affaires américain Frank McCourt en octobre 2016 permet de partir sur de nouvelles bases.

L’OM Champions Project tarde à se concrétiser

Le dirigeant promet en effet un ambitieux « OM Champions Project ». A l’image du retour de Dimitri Payet, les premiers mercatos de l’OM sont ambitieux et les Marseillais sont récompensés en atteignant la finale de la Ligue Europa 2018 (défaite 3-0 contre l’Atletico Madrid) sous les ordres de Rudi Garcia. Son successeur, André Villas-Boas, parvient à ramener l’OM en LdC en 2020, mais la campagne est un fiasco, les supporters sont en colère et le centre d’entraînement violemment envahi début 2021. AVB et le très décrié président Jacques-Henri Eyraud en font les frais et laissent place au tandem Jorge Sampaoli-Pablo Longoria. Au sortir d’une saison 2021/22 prometteuse avec une 2^e place en L1, synonyme de qualification en LdC, et des demi-finales dans la nouvelle Ligue Europa Conférence, Sampaoli créé toutefois la surprise en décidant de claquer la porte à l’été 2022 pour cause de divergences sur le mercato. Une manière de rappeler que l’OM ne sera jamais un club comme les autres…

Le palmarès de l’OM

Une Ligue des Champions (1993) ;

9 championnats de France (1937, 1948, 1971, 1972, 1989, 1990, 1991, 1992, 2010).

10 Coupes de France ;

3 Coupes de la Ligue ;

3 Trophées des champions ;

Finaliste de la Ligue Europe à 3 reprises (1999, 2004 et 2018).

Les plus gros transferts du mercato OM

Les achats records de l’OM :

1.Dimitri Payet, 29,3 M€ en 2017.
2. Kevin Strootman, 25 M€ en 2018.
3. Gerson, 20 M€ en 2021.
4. Lucho Gonzalez, 19 M€ en 2009.
5. Duje Caleta-Car, 19 M€ en 2018.

Les plus grosses ventes de l’OM :

1. Michy Batshuayi, 39 M€ à Chelsea en 2016.
2. Didier Drogba, 38,5 M€ à Chelsea en 2004.
3. Franck Ribéry, 30 M€ au Bayern en 2007.
4. André Zambo Anguissa, 24,8 M€ à Fulham en 2018.
5. Giannelli Imbula, 20 M€ à Porto en 2015.