Le plan parfait du LOSC, l’OM trop faible avec les gros… Les Tops-Flops de LOSC-OM

Dans ce choc de la 36e journée de L1, le LOSC a dominé l'OM sur le score de 2-1, après avoir été mené. Le club lillois, 5e, revient à deux unités de l'AS Monaco (4e), alors que Marseille (3e) peut laisser définitivement s'échapper le RC Lens (2e) en cas de victoire ce dimanche, contre Lorient.

Les Tops de LOSC-OM

Le plan parfait de Fonseca

L'entraîneur portugais de Lille, Paulo Fonseca, a préparé une petite surprise à l'OM pour ce choc de la L1 : disposé de manière inédite en 4-4-2 losange, en envoyant sur le banc Rémy Cabella ou Angel Gomes, la formation nordiste a défendu chèrement son camp en première période, au point de proposer un match très fermé, et assez décevant en termes de spectacle pur (0,07 xG en 1e pour le LOSC). Battus sur la seule vraie occasion marseillaise (Jonathan Clauss, 29e) de la première période, les Lillois sont revenus avec de meilleures intentions en seconde mi-temps, en mettant le feu à la défense phocéenne à plusieurs reprises. Cette dernière, fébrile à la 49e au moment de provoquer un penalty évitable, inscrit par l'inévitable Jonathan David (50e), puis dépassée par la fougue des entrants du LOSC (Rémy Cabella, passeur décisif à la 72e), a éclaté sous les tirs (8) et la pression du e du championnat, finalement assez justement récompensé (1.76 xG contre 0.53 pour l'OM).

Lille, une charnière de fer

En l'absence du vétéran José Fonte (39 ans), Paulo Fonseca a titularisé le jeune Leny Yoro (17 ans) aux côtés de Bafodé Diakité (22 ans). Le premier, particulièrement prometteur malgré quelques déchets et imprécisions, a fait forte impression, avec des interventions efficaces (4 en tout) et une belle relance au pied. De son côté, Bafodé Diakité a tenu en respect l'expérimenté Alexis Sanchez, très discret ce soir, et qui a marqué seulement sur hors-jeu. Du côté lillois, la relève est là.

Malinovskyi, le réveil

Une des rares satisfactions olympiennes de la soirée, avec Jonathan Clauss et Jordan Veretout, Ruslan Malinovskyi, qui ne risquait pas d'être remplacé par un concurrent naturel comme Dimitri Payet, écarté du groupe, a réalisé dans la globalité une belle partie, en particulier en première mi-temps. Disponible dans l'inter-ligne, l'Ukrainien a fait preuve d'un gros abattage (7 duels remportés), en récupérant notamment le ballon du but marseillais, avant d'adresser dans la foulée une belle passe décisive en profondeur à Jonathan Clauss (29e). Un peu moins en vue seconde mi-temps, l'ancien milieu de l'Atalanta a baissé le pied comme la plupart de ses coéquipiers.

Les Flops de LOSC-OM

L'OM, trop faible avec les gros

Sauf surprise, l'Olympique de Marseille va finir à la 3e place de la Ligue 1 cette saison, et ce ne sera que justice. Battus à 5 reprises en 8 rencontres face au top 5 du championnat (2 victoires seulement), les Marseillais d'Igor Tudor, en panne d'efficacité ce soir (8 tirs, 3 cadrés), bien manœuvrés par des Lillois solides, ont dominé une première mi-temps fermée (0,30 xG contre 0.07 xG), mais n'ont pas su gérer les offensives et les entrants lillois après la pause. Igor Tudor, qui a décidé de se passer des services de Nuno Tavares et Dimitri Payet pour cette rencontre, s'est manifestement tiré une balle dans le pied avec cette décision, en procédant à seulement deux changements durant la partie (entrée d'Issa Kaboré à la 19e, puis sortie du piston à la 71e), alors que ses joueurs, très manifestement, n'avaient plus de jus dès la 70e. Incapable de changer ses plans en cours de jeu, par choix (ou entêtement) autant que par manque de ressources sur le banc, le Croate Igor Tudor laisse la possibilité à Lens de creuser pratiquement définitivement l'écart pour la 2e place en L1.

Une première mi-temps en enfer

L'expression de “match tactique”, qui est rarement employée positivement, a pris tout son sens lors de la première mi-temps entre le LOSC et l'OM. Festival de déchets techniques et de passes en touches, cette première manche a été aussi le théâtre de nombreuses fautes : 18, soit plus que de tirs (8). Très hachée par les coups de sifflet de l'arbitre, chiche en grosses occasions (aucune du côté lillois, une pour l'OM), cette première partie de rencontre ne laissait pas augurer la belle réaction lilloise et le feu allumé dans la défense phocéenne, en seconde période. Heureusement pour nous, spectateurs.

Maxime Brun
Rédacteur et fan de l'OM, j'aime les numéros 10 et les jolies passes.