Jérome Rothen s'est lâché contre le City Group, qui détient Troyes, mais aussi Manchester City ou encore Girona.

Principe désormais assez commun dans le football moderne, la multipropriété, qui est le fait pour une entité de posséder plusieurs clubs, continue à déplaire. Red Bull est un exemple, avec le RB Leipzig ou le RB Salzbourg, et c'est également le cas du City Group, qui a la mainmise sur de nombreux clubs à travers le monde, comme le club français de Troyes, depuis 2020, Palerme en Italie, Girona FC en Espagne ou encore le New York City FC.

Sur RMC, Jérôme Rothen s'est élevé contre cette manière de fonctionner vis-à-vis du jeune Savio. Recruté à l'été 2022 par l'ESTAC pour 6,50 millions d'euros, le Brésilien de 19 ans n'a jamais mis les pieds en L1 ou en L2, mais a été prêté successivement au PSV Eindhoven (2022-2023) puis à Girona. En Liga, l'ailier gauche cartonne – 27 apparitions, 7 buts, 7 passes décisives – et Manchester City se montre intéressé par l'attaquant pour un transfert, alors que la valeur marchande de Savio, selon Transfermarkt, est élevée – 30 millions d'euros.

“Dégagez”

De quoi agacer l'ancien milieu gauche, passé par l'ESTAC entre 2000 et 2002 : “Ils s'imaginent peut-être que, parce que c'est Troyes, on ne va pas se montrer vigilants. Je trouve ça problématique. J'ai juste envie de leur dire : “Dégagez, le football français n'a pas besoin de vous”. Je n'ai pas honte de dire, on n'a pas besoin d'eux. (…) Ça me met en colère. À travers ce joueur, tout est résumé. Ils se servent de ce club comme d'un tremplin pour certains joueurs. C'est un joueur de qualité qui aurait pu apporter des choses à Troyes. Depuis qu'ils sont là (le City Group), c'est la Bérézina. Ils nous ont vendu un club qui doit s'imposer et durer en Ligue 1, et à l'arrivée, ils sont au fin fond de la Ligue 2″.

À la peine cette saison (15ᵉ), Troyes aurait pu en effet faire bon usage de l'ancien joueur de l'Atletico Mineiro. Malheureusement, Savio ne devrait jamais mettre les pieds dans l'Aube.