Thierry Henry découvre le métier de sélectionneur en étant à la tête des Espoirs français. Le champion du monde 1998 a répondu à l’idée de remplacer, à terme, Didier Deschamps chez les A.
Depuis l’été 2023, Thierry Henry tient les rênes de l’équipe U21 française (et il dirigera les U23 lors des Jeux olympiques). Le natif des Ulis a jusque-là eu à gérer 6 matchs, pour un total de 4 succès et 2 défaites. Le technicien refuse pour l’instant de se projeter plus haut.
Lors d’un entretien accordé aux lecteurs du Parisien, l’ancien attaquant a expliqué pourquoi il ne briguait pour l’instant pas la succession de Didier Deschamps : « Laissez-moi rester sur terre, la lune c’est pour les autres. Moi, je reste à ma place. Je suis concentré sur mon groupe, et rien d’autre. Je sais, pour avoir joué avec des générations de malades, sans pour autant avoir gagné, que les matchs avec les Espoirs sont difficiles. Ça fait longtemps qu’on n’a pas été titrés chez les Espoirs (1988), ça fait longtemps qu’on n’a pas remporté les JO (1984)… »
Alors que le tirage au sort des poules du tournoi olympique de football a lieu ce mercredi, Thierry Henry a échangé pendant plus de 2 heures avec nos lecteurs.
Avec une faconde et un aplomb éprouvés, le sélectionneur des Bleuets n’a éludé aucun sujet
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“Partout où il va, il gagne”
Thierry Henry a d’ailleurs confié l’admiration qu’il avait pour Deschamps en tant que joueur : « Pendant longtemps, quand on était joueurs, j’entendais parfois à son sujet : ‘Ballon au pied, ce n’est pas toujours ça.’ C’était du grand n’importe quoi. Didier avait une vitesse d’exécution hors norme. Elle ne se mesure pas seulement dans les sprints mais aussi dans la tête. Tu n’es pas le mec qui, chaque fois, est le premier à réussir quelque chose avec la seule chance pour bagage. DD avait cette faculté de voir ce qui allait se passer avant les autres. C’est un don et un talent. Le foot ne se résume pas aux passements de jambes et aux petits ponts. Tu respectes un joueur, tu le regardes et tu apprends de lui. Il a été pour moi, pour nous, une aide de terrain. Une aide de capitaine. Une aide de discussion. Un exemple », a expliqué l’ancien joueur.
Henry est également impressionné par son parcours comme entraîneur : « C’est pareil. Partout où il va, il gagne. Là aussi, énorme respect. Pour lui, il y a la victoire, et le reste, c’est du blabla. On peut parler de tout, mais il a été champion du monde en 2018, finaliste en 2022, et il a gagné la Ligue des Nations. Quand ça gagne, il est toujours là », a-t-il poursuivi.
Didier Deschamps totalise 149 matchs sur le banc des Bleus. Pour 97 succès, 27 matchs nuls et 25 défaites.
