Pendant de très nombreuses années, le Paris Saint-Germain a été confronté à la violence de ses groupes de supporters, notamment celui de Boulogne, connu pour avoir un penchant très marqué pour l'extrême droite. Un racisme directement vécu par Aliou Cissé, l'actuel sélectionneur du Sénégal.

En 2010, suite à la mort d'un supporter parisien aux abords du Parc des Princes, le “plan Leproux”, du nom du président parisien de l'époque, a été mis en place. Pour grossir le trait, il s'agissait la fin des Ultras dans le club francilien puisque les dirigeants avaient mis fin à plus de 13 000 abonnements au sein de la tribune Auteuil et Boulogne, tout en augmentant les prix, en créant une tribune famille et en débaptisant les tribunes. Une solution extrême pour certains, nécessaire pour d'autres.

Si le Parc a forcément perdu de sa ferveur, les violences ont également été réduites, tout comme le racisme qui régnait dans certaines tribunes, notamment à Boulogne. Interrogé par nos confrères du Parisien, Aliou Cissé a confirmé ces pratiques.

“les Noirs et les Arabes n’avaient pas le droit d’aller dans la tribune Boulogne”

“Moi, j’ai joué au moment où la rivalité entre les tribunes Auteuil et Boulogne était à son apogée, s'est remémoré l'ancien milieu de terrain. Combien de fois les mecs d’Auteuil sont venus au camp des Loges casser nos voitures ? Dès que ça ne fonctionnait pas, les supporters débarquaient, ils te menaçaient, te disaient qu’ils savaient où tu habitais. Quand tu vis ça, tu es armé, tu peux jouer n’importe où. Au Sénégal, quand on me demande comment je supporte la pression, je leur dis que, moi, j’ai joué au PSG au temps des skinheads, au temps où les Noirs et les Arabes n’avaient pas le droit d’aller dans la tribune Boulogne. Donc, quand vous sortez de là, qu’est-ce qui peut vraiment vous arriver ?”

Désormais, le climat est beaucoup plus apaisé pour Kylian Mbappé et ses partenaires.