En marge de la finale de la Coupe de France entre l'Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain samedi soir (2-1), de violents incidents ont éclaté entre supporters des deux camps au niveau du péage d'autoroute de Fresnes-lès-Montauban sur l'A1.

Au cours de ces affrontements, plusieurs dizaines de personnes ont été blessées mais le pire a été évité puisqu'aucun mort ni blessé grave n'est à déplorer. Présent au moment des faits, un fan du PSG a accepté de revenir sur ces évènements lamentables au micro de RMC. “Dans le car, nous avons eu des contacts avec des potes ultras, qui sont indépendants. Ils sont arrivés une heure avant nous sur l’air de repos et la police leur a dit de continuer parce que des Lyonnais étaient présents. Une heure avant notre arrivée, il y avait donc des Lyonnais sur notre point de rendez-vous (…) Ils n’avaient rien à faire là”, a raconté le supporter parisien.

“Pour eux, nous sommes des animaux”

Ce dernier en a profité pour dénoncer le comportement des CRS venus en renfort. “Pour eux, nous sommes des animaux (…) Dans certains cars, certains n’ont pas tenu compte des interdictions de descente du car et puis derrière ça a dégénéré… Dans les premiers instants, j’ai surtout vu des policiers qui nous gazaient. Derrière, ça part dans tous les sens, c’était la guerre”, a expliqué ce fan du PSG avant d'en remettre une couche sur l'attitude de l'escorte des supporters parisiens. “Elle ne faisait rien… Je n'ai pas vu l'escorte lyonnaise. Les CRS sont arrivés vraiment à la fin mais quand tout était bien calme. On a vu les camions de CRS arriver mais c'était terminé”, a-t-il insisté.

“Les policiers ont laissé faire ça”

Une question reste en suspens. Comment les supporters des deux clubs ont pu se retrouver au même endroit au même moment alors que le match était classé à “très haut risque” par les autorités (niveau 5 sur 5). “Moi, je n'ai aucune explication officielle. Ce qui commence à se dire, c'est que les ultras lyonnais ont demandé sciemment à leur chauffeur de se rendre à notre point de rendez-vous. Ces lieux de rendez-vous circulaient partout. Cela me parait incroyable qu'ils n'y soient pas allés sciemment. Mais l'autre truc fou, c'est que les policiers ont laissé faire ça”, a-t-il conclu.