Nommé entraîneur de l'Olympique de Marseille cet été, Roberto De Zerbi débarque en Ligue 1 précédé d'une flatteuse réputation. Cela n'a pas empêché le technicien de débuter son aventure marseillaise par une défaite (2-0) contre Nîmes, pensionnaire de National, dimanche en match de préparation.

Vu de l'extérieur, l'OM a affiché un visage assez décevant même si l'état peu avancé de la préparation et l'équipe incomplète alignée constituent des circonstances atténuantes. L'entraîneur nîmois Adil Hermach propose quant à lui une lecture complètement différente de cette rencontre, lui qui se dit impressionné par le niveau déjà affiché par l'OM version De Zerbi en dépit du résultat !

Seulement “à 10 % de leurs capacités”

“Malgré toutes les réserves qu'on peut avoir, on a tout de suite senti la patte De Zerbi. Ils ne sont qu'a 10 % de leurs capacités, mais tu vois que ça bosse dur la semaine. Il n'a pas eu besoin de beaucoup intervenir, si ce n'est pas du tout. C'est fort, en si peu de temps, de réussir à inculquer autant de consignes précises à un effectif que tu découvres”, a d'abord encensé le technicien auprès du journal La Provence. Si certains pouvaient s'inquiéter de ce résultat, Hermach l'assure : De Zerbi a déjà posé de bonnes bases qui ouvrent la porte à de nombreux espoirs pour la nouvelle saison, notamment une fois que le recrutement sera achevé.

“C'est assez impressionnant de voir à quelle vitesse ils ont réussi à se coordonner pour le pressing. Ils chassent très haut, engagent tout le bloc, même si ce n'est pas de l'individuelle. On a été étouffé, c'était millimétré. Si tu es attentif à leurs déplacements, tu notes qu'aucun détail n'est laissé au hasard, a souligné l'ex-international marocain, admiratif. Idem en phase de possession, la recherche permanente du surnombre dans le cœur du jeu. Beaucoup de remises, de triangles pour toucher en bout de chaîne des ailiers qui mangent la ligne. C'est malin d'avoir demandé à Quentin Merlin, qui a une belle technique, de quitter son couloir pour renforcer le milieu, à la construction. Bien sûr ce n'est pas allé au bout, aussi parce que l'équipe manque un peu de talent devant en attendant les recrues, mais les bases sont là: la relance, les circuits de passes…” Un constat assez impressionnant et très élogieux au sortir de ce qui constituait une première rencontre amicale, qui plus est avec une équipe loin d'être taillée sur mesure pour De Zerbi puisque seul le défenseur Lilian Brasser était aligné parmi les quatre premières recrues de l'été !