Un ancien technicien du FC Nantes règle ses comptes après son passage express sur le banc du club de Loire-Atlantique.

Le spectre d'une relégation en Ligue 2 plane toujours sur les épaules du FC Nantes, battu ce dimanche au Havre dans le cadre de la 27e journée (2-3). 13es du classement de la Ligue 1, les Canaris d'Antoine Kombouaré n'ont plus que trois longueurs d'avance sur la place de barragiste occupée par le HAC alors que se profilent désormais deux déplacements périlleux à Nice et Rennes.

Alors que les partenaires d'Alban Lafont bataillent pour sauver leur peau, l'un des anciens techniciens du club basé en Loire-Atlantique est sorti du silence. Jusque-là sur le banc des U19, Pierre Aristouy était invité à prendre les commandes de l'équipe première le 9 mai 2023 en remplacement… d'Antoine Kombouaré, et ce à quatre journées du terme de la saison 2022-2023.

5 victoires en 17 matchs

Parvenu à sauver le FCN grâce à un succès décroché à la 38e et dernière journée contre Angers (1-0), le technicien français conservait sa place à l'aube de l'exercice suivant jusqu'à son limogeage prématuré dans la foulée d'un nul contre Le Havre (0-0), le 26 novembre 2023. Résultat, seulement 17 matchs dirigés (5 victoires) et la venue sur le banc de Jocelyn Gourvennec.

Revenu sur cette expérience, dans un entretien accordé à So Foot, Pierre Aristouy sous-entend d'abord quelques désaccords avec les dirigeants sur le recrutement de l'été 2023, marqué par les arrivées de Mostafa Mohamed, Douglas Augusto et Andy Delort pour des dépenses totales de 21,95 M€.

“Tout est à faire, je recherche alors des profils qui peuvent correspondre à ce que je veux mettre en place. On me propose également des profils, certains qui peuvent se faire, d’autres qui sont plus compliqués. Waldemar Kita anime énormément le mercato comme chaque année. Pour réussir à convaincre la direction d’avoir des profils bien précis, il faut un peu de temps et d’expérience, ce qu’on ne m’a pas accordé.”

“Il y en avait 5-6 qui étaient réfractaires”

Sans citer de noms, l'entraîneur de 45 ans déplore que certains membres l'ait lâché. “Sur un groupe de 25 joueurs, il y en avait 5-6 qui étaient réfractaires. Tu ne peux pas faire une saison dans les meilleures conditions lorsqu’il y a 5-6 joueurs qui sont à contre-courant.”

Pierre Aristouy regrette de n'avoir pas été assez défendu par sa direction. “Si certains cadres réfutent la philosophie d’un entraîneur et s’y opposent, ce ne sont pas des cadres. Il n’y a rien de positif là-dedans. On parlait de direction sportive, c’est là qu’elle doit intervenir, elle doit soutenir le projet de jeu de l’entraîneur et faire comprendre aux plus réticents qu’ils sont au service du club, et pas l’inverse.” Sans être étonné de son licenciement express : “Depuis le début de la saison, il y avait eu pas mal d’incohérence. On me confie une mission sur deux ans, et malgré tout, je sens très vite de la méfiance de la part de la direction.”