Très déçu du début de saison de son club formateur, l'Olympique lyonnais, Sidney Govou a, dans un entretien à L'Équipe, sorti l'artillerie lourde pour critiquer toutes les composantes du 7e de la Ligue 1, battu quatre fois de suite (Lorient, Monaco, PSG, Lens) en championnat.

D'après l'ancien attaquant de l'OL, le club rhodanien ne finira “pas dans les quatre premiers”. “Il faut accepter que ce soit mort” pour le podium et la Ligue Europa, selon Sidney Govou, alors que l'OL, 7e de L1, accuse déjà 8 points de retard sur le 4e, Lens. Dans sa diatribe, Jean-Michel Aulas et la direction dans son ensemble ne sont pas épargnés. Le président de l'OL est “entouré de personnes incompétentes”, dont Bruno Cheyrou, le responsable du recrutement, qui “ne connaît pas les réseaux pour vendre”, et Vincent Ponsot, le directeur du football, qui ne connaît tout simplement “pas le foot”, comme le prouve, selon Sidney Govou, sa seule sortie médiatique “catastrophique”. Un point sur lequel le Français rejoint Juninho, l'ancien directeur sportif de Lyon.

Govou s'attaque en particulier à Bosz, Lacazette et Cherki

D'après Sidney Govou, l'OL ne doit pas changer de coach maintenant, même si Peter Bosz n'est pas l'homme de la situation : “Je l'ai défendu pendant longtemps mais là, je ne peux plus. Mais tu ne peux pas le virer maintenant. Tu vas changer de propriétaire, il y a une mini-trêve. Tu as perdu quatre matchs de suite, le nouveau ne va pas faire de la magie. Faut aller à la trêve comme ça, même si tu perds contre Toulouse.”

Enfin, l'ancien international français a réglé la mire sur les joueurs, qui sont “surcotés” et pour la majorité, ne seraient pas titulaires “à Paris, bien sûr, à Marseille, à Monaco ou même à Rennes”. D'après Sidney Govou, le capitaine Alexandre Lacazette est “un très bon leader technique sur le terrain” mais pas vraiment un meneur d'hommes capable d'aller “au clash” ou de “mener un vestiaire”.

Enfin, Rayan Cherki est celui qui est le plus durement taclé par l'ancien Lyonnais : “(Rayan) Cherki déclaré qu'il veut jouer 10 et personne ne lui répond au club, même si (Peter) Bosz a été bon dessus ? Il faut lui dire : ‘T'as quel âge ? T'as fait 3 passes décisives, 2 corners et avec les Espoirs, ça reste du foot de gamins'. Et sous pression à Lens, il a eu du mal. (…) Ce gamin a été mis trop tôt trop haut et tu le laisses dire des choses… (…) Rayan, c'est un très très bon joueur mais sa gestuelle à Lens, non. Mais le président dit : ‘Faut le laisser tranquille, c'est notre futur'. Ce n'est pas le bon message à faire passer.”