Héroïques pendant 120 minutes, les Lions de l'Atlas se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe du monde en venant à bout de la Roja (0-0, 3-0 aux tirs au but). Voici les Tops et les Flops de ce match historique pour le Maroc. 

Les Tops de Maroc-Espagne

Un héros nommé Bounou

En arrêtant deux tentatives des tireurs espagnols, le portier du FC Séville a offert la victoire à sa sélection. Son image restera à jamais liée à cet exploit historique des Lions de l'Atlas, il avait déjà beaucoup fait durant les 120 minutes de cette rencontre haletante.

La folie Boufal

Il fait partie de ces joueurs qui nous font tant aimer le football. Sa première mi-temps est excellente, un vrai régal pour les yeux. Dans un match où son équipe n'avait pas souvent le ballon, il est tout de même parvenu à faire admirer sa qualité technique. Avec 6 dribbles réussis sur 8 tentatives, la vedette du SCO d'Angers a donné le tournis à l'arrière garde espagnole. Marcos Llorente n'est pas prêt de l'oublier de si tôt. Le virevoltant attaquant des Lions de l'Atlas a tout de même baissé de rythme après le retour des vestiaires. Visiblement en souffrance, il est remplacé par Abdessamad Ezzalzouli à la 66ème minute. Après sa sortie, les Lions de l'Atlas ont eu bien plus de mal à se montrer dangereux.

Romain Saiss, brave parmi les braves

Après son match héroïque face au Diables Rouges, le Capitaine des Rouges a récidivé. Sa prestation du jour est encore énormissime et remarquable. Le joueur de Besiktas a donné tout ce qu'il pouvait. Il a abattu un travail colossal dans sa surface de réparation durant 120 minutes (11 dégagements). Même quand il a ressenti des douleurs, il n'a pas lâché ses hommes tel un honorable chef de guerre.

Mazraoui taille patron

Grosse prestation du Bavarois. Le numéro 3 des Lions de l'Atlas n'a pas compté ses efforts à l'occasion de cette échéance importantissime. Si Ferran Torres (voir ci-dessus) est resté aussi discret, c'est en grande partie grâce ou à cause de Noussair Mazraoui. Avec 5 ballons récupérés et 3 tacles réussis, son boulot défensif n'est évidemment pas négligeable. Son apport sur le front offensif demeure aussi intéressant. On citera notamment cette lourde frappe tentée (33ème) en première période et bien repoussée par Unai Simon. Entamé physiquement, il est contraint de laisser sa place à Yahia Allah à dix minutes de la fin du temps additionnel.

 

Les Flops de Maroc-Espagne

Asensio, trop neutre

Après avoir fait un petit tour sur le banc lors du dernier match de poule, Marco Asensio était de retour dans le onze titulaire de Luis Enrique. L'attaquant de la Roja a malheureusement vécu un match compliqué. Dans une rencontre où son équipe avait clairement la possession, il n'est que trop rarement parvenu à se mettre en évidence. Le joueur de 26 ans parfois manqué de précision dans ses transmissions (71% de passes réussies) et n'a pas vraiment semé le trouble dans la surface marocaine (1 frappe cadrée seulement). Ce poste d'attaquant de pointe ne semble clairement pas lui convenir, il est remplacé peu après l'heure de jeu par Alvaro Morata.

L'impuissance espagnole

Au fil et à mesures que les minutes défilaient, la victoire du Maroc aux penaltys semblait de plus en plus inéluctable. Malgré sa domination outrageuse (77% de possession), la Roja aura en effet manqué de folie, de tranchant et d'audace. Cette stérilité offensive qui caractérise l'Espagne de Luis Enrique depuis trop longtemps a finalement trouvé ses limites. Cette séance de tirs au but montre d'ailleurs une certaine fébrilité, un manque de caractère face à une équipe marocaine qui en voulait plus.

Ferran Torres, sans relief

Son match n'est pas catastrophique et le but n'est pas ici d'accabler le jeune attaquant du Barça. Mais il symbolise tout de même la stérilité et la criante impuissance de l'attaque espagnole, cette incapacité chronique à mettre le danger sur la cage adverse. Les statistiques témoignent hélas de sa prestation trop neutre (0 frappe, 0 passe clé, 0 centre réussie en 4 tentatives), tout comme celle de Marco Asensio d'ailleurs.