Dans un match plutôt poussif, l'Olympique de Marseille a retrouvé des couleurs en s'imposant 1-0 à Rennes, lors de la rencontre de clôture de la 26e journée de Ligue 1. Les joueurs d'Igor Tudor font la bonne opération du week-end, après les nuls du RC Lens (4e) et de l'AS Monaco (3e).
Les Tops de Rennes-OM
Le réalisme olympien récompensé
Les hommes d'Igor Tudor devaient se reprendre, après les humiliations des deux dernières rencontres, contre le PSG à domicile (0-3) mais surtout face à Annecy en Coupe de France (défaite au Vélodrome, aux tirs au but). Opposé à Rennes, le 5e de L1, l'OM est apparu plus prudent, voire frileux, sur cette rencontre. Certes, les Marseillais sont restés fidèles à leur marquage individuel, mais les Phocéens ont moins pressé l'adversaire qu'habituellement et ont opté pour un bloc plus bas, surtout en 2e période après l'ouverture du score. Résultat, les Rennais ont eu les statistiques offensives pour eux, dont la possession du ballon, mais Marseille a fait preuve d'un extrême réalisme en profitant de l'inattention rennaise sur un coup franc joué intelligemment et rapidement par Jordan Veretout. L'ancien Romain a fait une passe pour Cengiz Ünder, qui la donna au 2e poteau à Sead Kolasinac (57e). À part ce coup de maître, l'OM a peu inquiété Steve Mandanda, avec seulement 4 tirs cadrés, et a mal mené ses rares occasions. Mais les Phocéens, désireux de ne surtout pas s'incliner, ont assuré l'essentiel, en prenant trois points, en revenant à 8 longueurs du PSG, et surtout en prenant 3 points d'avance sur le 3e, Monaco, et le 4e, Lens.
La confirmation Rongier
Didier Deschamps regarde-t-il souvent les matchs de son ancien club en tant que joueur et entraîneur, à savoir l'OM ? Le coach de l'Équipe de France devrait en tout cas se pencher sur Valentin Rongier. Certes, l'ancien Nantais n'est plus tout jeune (28 ans), et le milieu des Bleus est fourni, notamment avec des Marseillais (Jordan Veretout, Mattéo Guendouzi), mais les dernières prestations du capitaine de l'OM le font apparaître comme un prétendant crédible à une (première) sélection, à la fin du mois. Ce soir, contre Rennes, Valentin Rongier a réalisé un match de haute volée, comme souvent, avec un gros impact défensif, une redoutable science du placement et une solidité technique notable. À côté d'un Jordan Veretout en forme, Valentin Rongier a brillé dans l'entre-jeu phocéen, en redescendant parfois comme 3e défenseur central quand le besoin se faisant sentir. Indispensable. Pendant ce temps, Mattéo Guendouzi, qui a participé à la Coupe du monde avec l'EdF, a été remplacé à la mi-temps…
Les Flops de Rennes-OM
Rennes punit par naïveté
Une nouvelle fois, Rennes a buté sur son plafond de verre. Souvent cité parmi les sérieux outsiders en Ligue 1, le club breton, avec une victoire ce soir, aurait pu très sérieusement se mêler à la course pour la Ligue des Champions. Las, les hommes de Bruno Genesio, qui ont eu la possession de balle (55%) et ont dominé dans les tirs (13 contre 11), n'ont pas su concrétiser leur relative domination face à l'OM, et ont encaissé un but marquant leur inexpérience. Sur un coup franc joué très rapidement par Jordan Veretout, la défense rennaise, naïvement à l'arrêt, a regardé, impuissante, Sead Kolasinac marquer le seul but de la rencontre. Une erreur coupable que les Rennais n'ont pas réussi à combler, malgré un poteau d'Amine Gouiri en 1e période, et une domination aérienne en fin de partie, sur plusieurs actions chaudes dans la surface marseillaise. En vain. Rennes, 5e, voit l'OM (2e) prendre 9 points d'avance, et accuse 5 unités sur Monaco (3e) et Lens (4e).
Nuno Tavares, le latéral très gauche de l'OM
Aligné en tant que piston droit par Igor Tudor, qui a envoyé le Français Jonathan Clauss, inspiré ce soir, à gauche, Nuno Tavares est apparu comme le point faible de son équipe. Très attiré par l'attaque, rapide pour se projeter vers l'avant, le Portugais a fait preuve, comme lors de la plupart de ses précédentes sorties, d'une très grande maladresse offensive, avec bon nombre de passes ratées, de mauvais choix et d'imprécisions techniques. Le pire, pour le joueur d'Arsenal, est cela dit ses oublis défensifs : Nuno Tavares a laissé des boulevards dans son dos et les Rennais, dont Amine Gouiri et Karl Toko Ekambi, en ont largement profité par des contres, en première période. À la mi-temps, le Portugais a dû se faire remonter les bretelles par son coach, car ses largesses défensives furent bien moindres après le repos. Offensivement, par contre, ses imprécisions ont toujours crevé l'écran, notamment en fin de partie. Mais contrairement à Jonathan Clauss, Nuno Tavares a fini la rencontre…