Nasri s’en prend violemment à Deschamps

De passage dans l'émission Zack en Roue Libre sur Twitch, Samir Nasri est revenu sur sa relation très difficile avec Didier Deschamps, contre qui il éprouve toujours une certaine rancœur.

Auteur d'une très belle carrière en club avec notamment dix bonnes années en Premier League du côté d'Arsenal et de Manchester City, Samir Nasri n'a pas connu la même réussite en équipe de France. Le natif de Marseille ne compte que 41 sélections avec les Bleus et son aventure s'est brutalement arrêtée en 2013, quand Didier Deschamps a décidé de ne pas le sélectionner pour la Coupe du Monde 2014.

Un choix que Nasri a toujours en travers de la gorge, comme il l'expliquait encore sur Twitch : “Quand Deschamps reprend la sélection en 2012, je suis suspendu trois matchs, explique l'ancien minot. J’avais discuté avec lui pendant l’Euro. Mais quand je n’ai plus été suspendu, je n’avais pas été sélectionné. Je suis titulaire à Manchester City, je fais un début de saison de ouf, la moindre des choses, c’est : ‘Donne-moi un coup de fil' et dis-moi: ‘Je ne te sélectionne pas pour telle ou telle raison’. Je ne joue pas à Orléans ou Quevilly, je joue à Manchester City, je suis titulaire, je joue le titre.

“Quand j'ai vu ceux qui étaient pris à ma place…”

Convoqué de nouveau d'aout à novembre 2013, date du fameux barrage face à l'Ukraine, Samir Nasri sera snobé par l'actuel sélectionneur des Bleus pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil : “Il m’a niqué mon rêve, déclare-t-il. Mon truc, c'était de jouer une Coupe du monde au Brésil en plus, le pays du foot. J’avais fait une saison de fou furieux, je me disais que j’allais aller au Brésil et que j’allais plier la Coupe du monde. J’y ai quand même cru. On venait d’être champion, j’avais marqué en finale de League Cup. Quand tu vois les joueurs qui y vont, là, j’ai pété les plombs. Quand j’ai vu les mecs qui y sont allés à ma place, je me suis dit : lui, il se fout vraiment de ma gueule.

L'ancien Gunner a également expliqué avoir croisé Deschamps, il y a quelque temps, mais n'a pas prévu de renouer les liens : “Je l’ai croisé à Dubaï, il n’y a pas très longtemps, au restaurant.  Il me regardait, puis détournait le regard. Je me suis levé, je suis passé devant sa table, mais je n’allais pas lui dire : ‘Salut, tu ne m'as pas pris’. Je lui souhaite tout le bonheur du monde, je m’en fous. Juste, ce n’est pas mon ami et je ne vais pas lui dire bonjour parce que je ne l’apprécie pas en tant que personne”, conclut Nasri.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.