Contre toute attente, l'Olympique Lyonnais a annoncé le départ de Jean-Michel Aulas de son poste de président ce lundi. Un choix qui fait suite à plusieurs désaccords avec le nouveau propriétaire John Textor.
C'est la bombe de ce début de semaine. Jean-Michel Aulas n'est plus le président de l'OL, après 36 ans d'exercice. “Lors de sa réunion tenue le 5 mai 2023, le Conseil d'administration d'OL Groupe a nommé Monsieur John Textor en qualité de Président du Conseil d'administration à compter du 5 mai 2023 et jusqu'à l'issue de son mandat d'administrateur, à la suite de la cessation des fonctions de Monsieur Jean-Michel Aulas en tant que Président-Directeur général d'OL Groupe” pouvait-on notamment lire dans un communiqué publié ce lundi matin.
Communiqué officiel, @JM_Aulas n'est plus à la tête DE L'OL pic.twitter.com/eHB1i3rfa6
— OL+ (@OL__Plus) May 8, 2023
Une décision qui a de quoi surprendre, d'autant plus que l'illustre président des Gones s'était entendu avec le nouveau propriétaire John Textor autour d'un contrat de gouvernance, pour rester président encore trois ans. Cependant, de fortes divergences auraient mené à un divorce et donc au départ d'Aulas, nous apprend L'Équipe.
Aulas était contre la restructuration du secteur sportif
D'après le quotidien, Eagle (le groupe détenu par Textor) souhaitait “transformer le département football” dans les grandes largeurs et notamment en “mettant en place une cellule de recrutement digne de ce nom“, ce à quoi Jean-Michel Aulas se serait opposé ces dernières semaines. Le fondateur de Cegid n'aurait pas voulu accompagner les Américains dans cette direction.
Un terrain d'entente n'ayant pas été trouvé lors du dernier conseil d'administration ce vendredi, les nouveaux propriétaires ont donc décidé de poursuivre sans Aulas. D'après ses proches, le désormais ex-président de l'OL songeait déjà à prendre du recul pour laisser la main à Textor et ses acolytes.
10 millions d'euros en compensation
Comme le prévoyait l'accord, Jean-Michel Aulas recevra 10 millions d'euros en guise d'indemnité de sortie, prévue dans le cas où une séparation interviendrait avant la deadline des trois ans de présidence. L'homme d'affaire de 74 ans devrait tout de même conserver ces actions d'OL Groupe et continuer de siéger au conseil d'administration.
Il aurait désormais la volonté de prendre la présidence de la Ligue féminine.