Sublime Gundögan, l’impuissant De Gea… Les Tops-Flops de Man City – Man Utd

Dans un derby mancunien inédit en finale d'une compétition, Manchester City s'est imposé par un petit écart (2-1) face à Manchester United, dans un match plaisant, au sein d'un Stade Wembley chauffé à blanc. Le Manchester City de Pep Guardiola glane sa 7e FA Cup, juste après la Premier League. Et avant la Ligue des Champions ?

Les Tops de Manchester City – Manchester United

Gündogan, un sublime adieu

Le milieu de terrain, capitaine des Cityzens cette saison et pour cette finale de FA Cup, réalise une belle tournée d'adieu avec son club. Dès la 12e seconde de jeu, dans ce qui est le but le plus rapide dans l'histoire de la finale de la FA Cup (devant Louis Saha, 26 secondes, avec… Manchester United en 2009 !), Ilkay Gündogan a envoyé une superbe reprise de volée dans la lucarne de l'impuissant David De Gea, après une déviation du Belge Kevin De Bruyne. Puis, au début de la seconde période (51e), sur un coup-franc astucieusement tiré en retrait par Kevin De Bruyne, l'ancien milieu du Borussia Dortmund, esseulé, a récidivé, avec cette fois-ci une reprise du gauche, moins belle car peu puissante, mais assez précise pour se frayer un chemin jusque dans les filets des Red Devils. Outre ses deux buts, l'Allemand a été le patron de l'entre-jeu, avec Rodri un cran plus bas, et Kevin De Bruyne un cran plus haut, en faisant notamment montre d'une intelligence remarquable dans les offensives cityzens. Un grand match pour Ilkay Gündogan, donc, avant la finale de la C1 dans une semaine, puis un envol vers la Catalogne après la saison.

Le grand espoir Garnacho

Entré en deuxième mi-temps à la place du Danois Christian Eriksen, très peu en vue, le jeune Alejandro Garnacho (18 ans) a redonné espoir aux siens et aux supporters de Manchester United, en apparaissant comme la possible solution à la sècheresse offensive des Red Devils cette après-midi (3 tirs cadrés seulement sur 13 tentatives, la première tentative dangereuse à la 30e). Le très rapide argentin, en multipliant les débordements incisifs, a fait (légèrement) transpirer la défense de Manchester City, et son adversaire direct, Kyle Walker, tout en ne parvenant pas à trouver la faille dans le verrou de Pep Guardiola, seulement battu sur penalty (33e). Alejandro Garnacho incarne une belle promesse pour les Mancuniens.

Guardiola, en route vers le triplé

L'Inter va-t-il être en capacité d'empêcher l'ogre Pep Guardiola de réaliser le triplé cette saison ? Le Manchester City de l'Espagnol, dominant face à Manchester United (60 % de possession), impressionnant de maîtrise technique, et fort d'une solidité défensive inédite pour les Skyblues sous l'ère de Pep Guardiola, semble imbattable, ou presque, parce que sans point faible majeur. Si cette finale de FA Cup a été plutôt serrée, Erik ten Hag a néanmoins peu mis en difficulté le rouleau-compresseur très innovant (John Stones en milieu défensif, quelle surprise et quelle réussite !) de Pep Guardiola. Le triplé lui tend les bras.

Les Flops de Manchester City – Manchester United

L'impuissant De Gea

David De Gea n'a pas été catastrophique lors de cette finale perdue de FA Cup, mais l'incapacité de l'Espagnol à être réellement décisif cette après-midi pourrait peser dans la balance pour la saison prochaine, au moment où des rumeurs évoquent un intérêt de Manchester United pour un gardien de but destiné à concurrencer l'ancien portier de l'Atlético Madrid. Sur le premier but précoce d'Ilkay Gündogan (12e sec), l'impuissance de David De Gea semble justifiée, tant la reprise de volée de l'Allemand est imparable et limpide, mais sur la seconde volée du milieu de terrain, en seconde période (51e), la réaction trop lente de David De Gea aide grandement le ballon à entrer dans les filets. La frappe d'Ilkay Gündogan, qui rebondit plusieurs fois et a donc une course heurtée, apparaît assez largement à la portée de l'international de 32 ans, qui touche la gonfle sans la stopper. Si David De Gea a réussi 3 arrêts, celui que l'Espagnol n'a pas réalisé pourrait lui coûter plus cher qu'une finale perdue, in fine.

Bernardo Silva, de la lumière à l'ombre

Si le départ d'Ilkay Gündogan est assuré pour cet été, celui de Bernardo Silva est déjà moins certain, même si le Portugais semble proche de quitter Manchester City en regard des rumeurs et de ses déclarations. Titularisé en position de milieu droit, l'ancien Monégasque a donc joué, a priori, un de ses derniers matchs avec les Skyblues, sans briller, contrairement à son capitaine allemand. Souvent délaissé dans les circuits de passes de Manchester City, Bernardo Silva, qui a (trop ?) collé la ligne, s'est peu rendu disponible par ailleurs, et a même été moins souvent en position de marquer ou dans la surface adverse que John Stones, défenseur central de formation aligné milieu défensif, et l'Espagnol Rodri (1 tir chacun ; 0 pour Bernardo Silva). Du mieux à partir de la 70e, mais Bernardo Silva, qui aurait pu être passeur décisif à la 80e, est plutôt passé à côté de sa finale.

Maxime Brun
Rédacteur et fan de l'OM, j'aime les numéros 10 et les jolies passes.