Mercato - L’explication farfelue de Beye sur le départ de Benzema

Après plusieurs jours d'hésitation, Karim Benzema a finalement décidé de prendre la direction de l'Arabie Saoudite la saison prochaine. Un contrat de 200 millions d'euros par an l'attend dans le Golfe.

Après 14 saisons sous la tunique du Real Madrid, Karim Benzema a décidé de mettre les voiles et de signer en Arabie Saoudite la saison prochaine. Le Ballon d'Or en titre, fort de ses 25 titres avec la Maison Blanche, part avec le sentiment du devoir accompli, mais au vu de sa saison, on a le sentiment qu'il avait largement le niveau pour prolonger l'aventure une saison supplémentaire. Pour rappel, l'ancien Lyonnais a inscrit 31 buts et délivré 6 passes décisives en 42 matchs toutes compétitions confondues. Autrement dit, il a été décisif dans plus de 90% des rencontres qu'il a disputées cette année.

Ce n'est pas un secret, Benzema n'a pas choisi le Golfe pour le challenge sportif, mais bien pour le salaire démentiel proposé par le club d'Al-Ittihad, soit 200 millions d'euros par saison. Si la volonté de privilégier l'aspect financier n'a rien de choquant à 35 ans, l'explication donnée par Habib Beye, sur le plateau du Canal Football Club était assez bancale.

“Il faut se rendre compte que vous avez une famille”

Quand vous en avez gagné 40 et que vous pouvez en gagner 200, ce n’est pas la même chose, estime l'ancien capitaine de l'Olympique de Marseille. À 35 ans, vous devez penser aussi au fait que pour un footballeur la reconversion est difficile, comme l’après-football. Il faut se rendre compte que vous avez une famille et quand vous avez ce chèque-là, il est difficile, même si vous êtes au plus haut niveau, de refuser. Aujourd’hui, je ne suis pas Karim Benzema, chapeau d’avoir fait cette carrière, et d’aller sur un challenge avec des conditions impossibles à refuser.

Au vu des difficultés économiques dans lesquelles est plongée la majorité de la population à travers le globe, faire vivre sa famille avec plus de 16 millions d'euros par saison (son salaire actuel au Real), auxquels viennent s'ajouter les contrats publicitaires, est plutôt confortable. Il est vrai qu'avec son futur contrat, c'est plusieurs générations qui devraient être à l'abri.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.