Un joueur de Ligue 1 revient sur son refus de porter le maillot arc-en ciel

Le 14 mai dernier, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la Ligue 1 avait imposé aux clubs de porter un maillot où les numéros des joueurs étaient floqués aux couleurs de l'arc-en-ciel.

Certains d'entre eux avaient préféré ne pas être alignés lors de cette fameuse 35ème journée. Un comportement qui avait notamment interpelé le capitaine de l'OM, Valentin Rongier : “Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de ces joueurs, l'éducation qu'ils ont reçue, savoir ce qu'on leur a mis dans la tête. Il faut dire à ces joueurs que porter ce maillot n'est pas défiler à la Gay Pride. C'est juste pour dire qu'il faut combattre l'homophobie parce qu'il y a des injustices, des gens qui se font frapper, tuer parce qu'ils sont homosexuels et qu'en 2023, ce genre de situations ne doit plus arriver“, avait-il expliqué dans la presse.

Parmi les joueurs visés, Mostafa Mohamed, l'avant-centre du FC Nantes. Alors que son club luttait pour le maintien, l'international égyptien avait préféré s'assoir sur le banc plutôt que de porter la tunique. Un choix pour lequel il avait été pointé du doigt. Interrogé par L'Équipe ce vendredi, le natif de Gizeh est revenu sur cet épisode.

 “C'était au-delà de mes capacités”

Le club a déjà communiqué à ce propos, je n'ai aucunement l'envie de revenir dessus. C'était au-delà de mes capacités, j'avais évidemment le sentiment d'abandonner un peu l'équipe à ce moment-là. Mais je respecte tout le monde, c'est d'ailleurs pour cette raison que je joue encore en faveur du FC Nantes. Pour moi, la page est tournée.

https://www.youtube.com/watch?v=_C8fw3bqr3Q

L'ancien de Galatasaray a eu le sentiment que le public nantais comprenait sa décision : “Certainement qu'ils ont compris, un peu, mon point de vue. Que je suis respectueux des gens et ils me respectent en retour. C'est vraiment un grand public, chaleureux.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.