La déception Aubameyang, un collectif absent… Les Tops-Flops de Panathinaïkos-OM

Dans la chaude ambiance du stade du Panathinaïkos, un Olympique de Marseille dominé, bousculé et réduit à 10 – Geoffrey Kondogbia – a été battu logiquement (1-0) par une formation grecque enlevée et joueuse, grâce un but du Brésilien Bernard. Dès son premier match de la saison, le club phocéen est en difficulté, et au bord de l'élimination lors du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions. Le retour dans six jours, à Marseille, s'annonce capital.

Les Tops de Panathinaïkos-OM

Panathinaïkos, du muscle et des idées

Alors que l'OM s'est présenté sur la pelouse avec plusieurs éléments clinquants habitués aux joutes européennes – Pierre-Emerick Aubameyang, Geoffrey Kondogbia, Renan Lodi -, le Panathinaïkos lui a ravi le score du match avec très peu d'individualités connues, excepté l'ancien milieu offensif du Shakhtar Donetsk et buteur du soir, Bernard, entré en jeu en seconde période et qui a marqué le seul but du match d'un enchaînement collectif d'école (83ᵉ). Dans cette rencontre presque à sens unique – 14 tirs à 4 pour le Pana ! -, la formation d'Ivan Jovanovic a largement dominé les individualités phocéennes, avec un collectif huilé, sans génie, mais propre techniquement, habile à la relance et pour se défaire du bref pressing phocéen, au début du match. Longtemps inefficace, et peu dangereux malgré une nette domination territoriale, surtout en 1e période – 0 tir cadré -, le Panathinaïkos a finalement remporté la partie en supériorité numérique, et sans contestation possible. Si on ose espérer que l'OM fera mieux au retour, il n'est pas interdit de penser que les Grecs ne feront pas moins bien. Dans ce cas-là, l'avenir européen du club français ne s'annonce pas radieux.

Clauss-Balerdi, des individualités dans la grisaille

L'OM n'a pas brillé ce soir, c'est peu de le dire – 33 % de possession, 4 tirs à contre 14 pour le Panathinaïkos, 1 carton rouge, une impression négative dans les duels, offensivement et au niveau du collectif. Mais quelques éléments sont à sauver. Jonathan Clauss, par exemple, qui semble bien s'acclimater au poste de latéral droit, avec des interventions défensives justes et une bonne utilisation du ballon dans la partie adverse. La charnière centrale Samuel Gigot-Leonardo Balerdi a également été convaincante, malgré le but encaissé. Mention spéciale à l'Argentin, souvent critiqué, mais qui a su se montrer à son avantageuse ce soir, avec beaucoup de duels remportés, une bonne lecture du jeu et de l'agressivité.

Les Flops de Panathinaïkos-OM

Aubameyang, la grosse déception

Arrivé de Chelsea libre, Pierre-Emerick Aubameyang, la star de l'effectif après les départs d'Alexis Sanchez et Dimitri Payet, a considérablement déçu. Certes pas aidé par un collectif sans repères, et par des attaquants peu animés par le désir de faire une bonne passe – la palme à Azzedine Ounahi, qui ne lâche jamais le ballon -, le Gabonais n'a pas concrétisé sa seule occasion de la rencontre, à la 21ᵉ. Sur un centre de Renan Lodi, le buteur, absolument seul au point de penalty, décadre une tête pas difficile à reprendre, et qui passe au-dessus et à côté des cages grecques. À part ça ? Rien, ou presque. Peu de ballons (22), 1 tir non cadré, aucun duel remporté, 5 pertes de balle, des appels ne menant à rien, et une impression très négative dans l'apport au collectif. Le Phocéen devra impérativement, et rapidement, montrer autre chose.

L'OM a des individualités, mais pas de collectif

Ce n'est pas une surprise, mais cela pourrait jouer des tours à l'OM en ce début de saison européen : très visiblement, les Phocéens se découvrent sur le terrain. Pas habitués à jouer ensemble, les hommes de Marcelino ont été rapidement dominés par le jeu de position du Panathinaïkos. Les Grecs ont en effet annihilé le contre-pressing hésitant de Marseille en début de rencontre, avec des combinaisons de passes courtes, du centre vers les ailes, pour éliminer en deux touches tout le milieu de l'OM, ce qui a forcé les Français à être moins aventureux ensuite, et à laisser la balle à l'adversaire (67 % à 33 %). Le rouge de Geoffrey Kondogbia (65e), a accentué la domination grecque, et l'ouverture du score logique après un superbe mouvement collectif (83e), que n'a jamais pu proposer l'OM. Dans six jours au Vélodrome, les Marseillais devront rendre une autre copie, sans Geoffrey Kondogbia, homme fort de l'équipe ce soir malgré le rouge, mais pas grand-chose n'incite à l'optimisme.

Maxime Brun
Rédacteur et fan de l'OM, j'aime les numéros 10 et les jolies passes.