Les craintes d’un ancien de l’OM

Après une deuxième contre-performance à Metz, l'Olympique de Marseille devra prendre les trois points face à Brest le week-end prochain pour s'éviter un début de saison sous pression.

On le sait, les choses vont très vite à Marseille. Suite à deux résultats en deçà des attentes, une légère pression s'installe déjà sur les épaules de Marcelino et de ses hommes, même si les Olympiens ont clairement manqué de chance et n'ont pas été aidés par les décisions arbitrales depuis le début de la saison.

Pour l'ancien milieu offensif de l'OM, Frédéric Meyrieu, les nouveaux arrivants doivent encore s'habituer au contexte marseillais si particulier : “Plus que du folklore, c'est une réalité, explique le joueur passé par Lens et Metz. Il y a une pression permanente, on réclame des résultats tout de suite, il n'y a aucune patience. Alors, forcément, l'échec en Ligue des champions tend un climat qui n'a pas forcément besoin de l'être. En échouant à remplir son objectif européen, l'OM n'aura plus le droit à l'erreur en championnat, ni en coupe, ni en Ligue Europa. On va lui demander beaucoup, peut-être trop. Il va y avoir énormément d'exigence de la part du public, des médias et même du staff technique.”

“Lors du recrutement, tu dois insister sur le mental”

En ce sens, Meyrieu estime que seuls des joueurs dotés d'un gros mental pourront tirer leur épingle du jeu dans la cité phocéenne : “Ce n'est pas une fin d'avoir des qualités physiques et techniques. Il faut aussi un mental d'acier. Aujourd'hui, le mental chez un joueur professionnel doit au moins représenter 60% de ses qualités. S'il n'y a pas le mental, c'est compliqué de répondre à l'exigence, aux échéances de plus en plus nombreuses, à une concurrence toujours plus féroce. Le mental, encore plus à Marseille où la pression est phénoménale, tu dois insister sur cette donnée lors du recrutement. Et si à tout cela vous ajoutez un manque de réussite flagrant, de la malchance, des décisions arbitrales très contestables… vous plongez.

Une réaction face au Stade Brestois le week-end prochain serait sans doute bienvenue.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.