Dominateur et implacable, le Paris Saint-Germain a battu 4-1 l'Olympique lyonnais, impuissant. Le club de la capitale, grâce à cette victoire au Groupama Stadium, s'empare de la 2ᵉ place de la Ligue 1. L'OL est dernier du classement.

Les Tops d'OL-PSG

Paris brille par son collectif

Que pouvait-il arriver au PSG ce soir, face à un OL 17ᵉ de L1 au coup d'envoi et 18ᵉ au coup de sifflet final ? Leader au tableau d'affichage dès la 3ᵉ minute de jeu grâce à un but sur penalty de Kylian Mbappé, après une faute provoquée par un pressing offensif très efficace du précieux Manuel Ugarte (22 ans), fauché par Corentin Tolisso, le Paris Saint-Germain n'a jamais été réellement inquiété par l'OL ce dimanche, malgré un grand nombre de tirs des deux côtés – 22 pour Paris, 19 pour l'OL. Si des individualités sont ressorties côté parisien – Manuel Ugarte, Kylian Mbappé et Marco Asensio en particulier -, le PSG a avant tout brillé par son collectif, ce qui dénote avec la saison passée, et a fait une démonstration de force très impressionnante, à peine relativisée par la faiblesse générale observée à l'OL. Auteur de 828 passes, avec 69 % de possession, et 7 grandes chances de but, le PSG de Luis Enrique a roulé sur son adversaire, en le piquant régulièrement après une longue série de passes grâce à des éclairs offensifs de Kylian Mbappé, qui a inscrit un doublé, du décisif Marco Asensio – 1 but, 1 passe décisive – et du virevoltant Ousmane Dembélé – 4 dribbles réussis. La seule inquiétude à Paris, ce soir et pour l'avenir, est dans l'accès à son propre but : l'OL, pourtant peu dangereux dans l'absolu, a tiré 19 fois au but, en cadrant 8 fois, et en marquant sur penalty (Tolisso, 74e). Une équipe bien meilleure que Lyon pourra a priori en profiter un peu mieux.

La promesse Nuamah

Arrivé dans la semaine à l'OL, Ernest Nuamah a été immédiatement lancé dans le bain lyonnais par son coach, Laurent Blanc. L'ailier, âgé de 19 ans, a été l'éclaircie individuelle de son équipe, collectivement sans solution devant une adversité indépassable. Très percutant par le dribble, et détenteur d'une redoutable vitesse, le Ghanéen a mis à mal son adversaire direct en première période, le gaucher Lucas Hernandez, qui a eu toutes le peines du monde à cadrer les courses vers l'avant du Lyonnais. Souvent recherché par ses partenaires dans la profondeur, Ernest Nuamah, remplacé à la 75e, a été la seule véritable arme offensive de l'OL de toute la rencontre, tout en étant moins trouvé, en deuxième période, en évoluant plus dans l'axe sur les quelques contres lyonnais. Prometteur pour la suite.

Les Flops d'OL-PSG

L'OL, le cauchemar du début à la fin

Très mal lancé dans le match avec le penalty concédé par Corentin Tolisso dès la 2ᵉ min de jeu, l'OL n'a eu aucune chance de bien figurer dans la partie et repart de ce choc avec quatre buts dans la musette, tous encaissés en première période – 4ᵉ, 20ᵉ, 38ᵉ, 45ᵉ+2. Si le visage affiché par l'OL n'a pas été totalement ridicule, avec une organisation défensive qui a su même être efficace par instant dans le cadrage d'un collectif adversaire patient, le résultat est que le club de Laurent Blanc est dernier de la Ligue 1, avec une différence de buts particulièrement inquiétante : – 7 avec 10 buts encaissés en 4 rencontres. L'entraîneur lyonnais a su trouver la solution en deuxième période, défensivement, après avoir encaissé 4 buts, en passant à 5 derrière, et en cadrant un peu mieux le redoutable jeu sur la larguer du PSG. Mais ce fut bien insuffisant pour vraiment exister, malgré un nombre de tirs conséquents, et cela, à cause d'un manque flagrant de révolte et de caractère. Par ailleurs, l'hostilité manifeste du public envers Laurent Blanc, qui a été appelé à démissionner par une banderole en 2ᵉ mi-temps, pourrait convaincre le propriétaire du club de se séparer du champion du monde 98. Ce ne serait pas illogique sur le début de la saison, moins en regard de cette rencontre spécifiquement : le PSG était surtout beaucoup trop fort pour l'OL.

Cherki, (in)suffisant

Dans le marasme du soir pour l'OL, Rayan Cherki a réussi à se démarquer par son attitude très étonnante sur une action de jeu, et plus globalement sur son activité durant le match. En première mi-temps, le numéro 18 a très visiblement manifesté son agacement alors que son coéquipier, le remuant et prometteur Ernest Numuah, tentait de faire plier la défense du PSG. Certes, le Ghanéen aurait sûrement dû lâcher le ballon avant, mais le milieu offensif s'est rapproché à deux pas de l'ailier pour lui offrir une solution de passe, avant de faire mine de lui chiper la gonfle, puis de s'arrêter complètement de jouer, tout en ayant proposé aucune solution intelligente à son partenaire durant toute la séquence. Parfois dangereux – 3 passes clés -, Rayan Cherki serait inspiré de ne pas perdre aussi rapidement sa lucidité, d'autant que sa propension à ralentir le tempo et à faire des mauvais choix – 16 pertes de balle, record de son équipe – ne plaident pas pour lui dans la globalité de la rencontre.