Dans un choc très peu spectaculaire, le RC Lens s'est imposé 1-0 contre l'OM, avec un but inscrit sur corner par Jonathan Gradit dans les arrêts de jeu (90ᵉ). Les Lensois dépassent leurs adversaires du soir au classement, et se retrouvent à la 6ᵉ place, avec 20 points. L'OM, avec un match en moins, est loin derrière (10ᵉ).

Les Tops de Lens-OM

Fidèle à ses intentions, Lens récompensé

Contrairement à l'OM, qui change de formule chaque saison, le RC Lens opte lui pour la stabilité, avec l'immuable 3-4-2-1 de Franck Haise. Assurément, le match n'a pas été spectaculaire, voire décevant, et l'OM n'est pas le seul fautif dans cette histoire. Lens, qui a longtemps buté sur une défense phocéenne solide en première mi-temps, sans réussir à se montrer dangereux – 5 tirs, aucun cadré -, est revenu avec des intentions différentes après la pause. Si Elye Wahi n'a pas brillé à la pointe de l'attaque, le RCL s'est mieux déployé sur les ailes, avec des pistons actifs, et un jeu finalement plus dangereux – 9 tirs, 3 cadrés sur la période. Le but, venu d'un corner à la fin de la rencontre (90ᵉ), récompense les intentions lensoises, et un savoir-faire venu de la répétition d'une même formule, puisque la recette ne change guère. Moins brillant que dans un passé récent, les Sang et Or, avec cette victoire, se replacent dans la course à l'Europe en L1, après un début de saison raté.

Aubameyang, l'entrée intéressante

Si Geoffrey Kondogbia, Jonathan Clauss voire Leonardo Balerdi et Pau Lopez ont réalisé un match plutôt intéressant d'un point de vue strictement individuel, il faut saluer l'entrée de Pierre-Emerick Aubameyang à la 70ᵉ, à la place d'un Vitinha transparent – 25 ballons touchés, aucun tir. Par son profil athlétique, le Gabonais, boudé par la presse et le public cette saison, a fait peser une menace sur la défense lensoise, qui a dû reculer devant les courses de l'attaquant, permettant au bloc marseillais de monter et de jouer plus haut. Son entrée à coincidé avec la meilleure période marseillaise, et ironiquement avec le but de Lens (90e). Certes, à la 93ᵉ, Pierre-Emerick Aubameyang, bien trouvé sur un centre par Amine Harit, a raté sa reprise du plat du pied, en bout de course, mais l'ancien joueur d'Arsenal et de Chelsea avait manifestement le profil idoine pour poser des problèmes à Lens. Son physique ne lui a pas permis de jouer plus de 30 minutes, malheureusement pour l'OM.

Les Flops de Lens-OM

L'OM sans jeu, Gattuso sans idée

Si l'Olympique de Marseille présentait un visage assez faible sous la courte période de Marcelino, le club phocéen n'affiche pas meilleure mine avec l'Italien Gennaro Gattuso, malgré de bons résultats en coupe d'Europe. Ce dimanche soir, l'OM, bien gêné par le RC Lens sur ses relances en défense, a donné à voir une triste image du jeu de l'équipe, incapable de produire quelque chose offensivement. Avec des individualités en deçà – Joaquin Correa, énigme du football ; Vitinha, invisible ; Harit, longtemps inconstant -, l'OM aurait pu s'en remettre à son collectif, mais hormis lors de quelques phases – le dernier quart d'heure de la 1e période puis le dernier quart d'heure de la 2e mi-temps -, le jeu de l'équipe apparaît d'une faiblesse assez considérable, qui s'explique en partie par le profil des joueurs : ne pouvant opérer qu'en transition devant la domination territoriale de Lens, l'OM a dû s'en remettre à des éléments inopérants dans la profondeur, excepté Ismaïla Sarr, rarement trouvé. Les statistiques démentent notre affirmation très négative – 1.14 xG, c'est à peine moins que Lens, à 1.16 xG -, mais l'impression est prégnante et le travail de Gennaro Gattuso semble considérable. Et insurmontable ? Vu le profil des joueurs et la qualité relative des joueurs et des recrues, l'OM, 10e de L1 avec un match en moins contre l'OL, devra s'arracher et engranger contre les petits du championnat. Car ce ne sont pas les gros qui vont tomber contre Marseille.

Un choc en toc

Le classement des deux équipes avant la rencontre aurait pu nous mettre la puce à l'oreille : le 9ᵉ, Marseille, se déplaçait chez le 10ᵉ, Lens. A priori un choc clôturant la 12ᵉ journée de Ligue 1, mais l'opposition entre les deux formations a été avare en spectacle. Très haché, en particulier en première mi-temps (21 fautes), le match Lens-OM a accouché d'une souris, notamment par l'incapacité manifeste de deux équipes à se mettre en position de marquer, même si le RCL a été moins à la peine qu'un petit Marseille – 1 seul tir, d'Amine Harit, contré par Ismaïla Sarr, sur les 45 premières minutes ; 8 frappes en tout, 2 cadrés, sur tout le match. Dès la 19ᵉ, nos notes sur la rencontre indiquent “un festival de mauvais contrôles et de passes ratées”, pour Lens et l'OM. La pluie n'a pas aidé, mais la maladresse technique observée ce dimanche soir, durant toute la partie, n'a pas renvoyé une belle image de la Ligue 1, où seulement 12 buts ont été inscrits ce week-end, et alors que le championnat négocie ses droits TV pour l'an prochain.