Une semaine après avoir laminé Toulouse à domicile (3-0), l'OL a enchaîné avec une deuxième victoire à l'AS Monaco (1-0), dans un match bien plus serré et difficile. En attendant le reste des matchs du week-end, Lyon est 16ᵉ de Ligue 1. Le club du Rocher, 3ᵉ, est sous la menace du LOSC, 4ᵉ avec 3 points de moins et qui affronte Paris dimanche soir.

Les Tops de Monaco-OL

Les entrants font la différence

L'OL a trouvé la faille à la 85ᵉ. Dominés jusque-là, et peu dangereux sur la globalité de la rencontre – 5 tirs, 2 cadrés, 0,75 xG -, les hommes de Pierre Sage, l'intérimaire décisif, ont concrétisé leur presque unique opportunité de la seconde période grâce à un travail collectif de trois entrants : trouvé par Maxence Caqueret, Ainsley Maitland-Niles a lancé en profondeur Tino Kadewere, qui a remisé vers l'ancien Gunner, qui a ensuite adressé un centre en retrait parfait pour le Brésilien Jeffinho, qui a conclu, seul, au sein d'une défense monégasque hors de position. Ce but, mérité pour l'abnégation lyonnaise, mais clairement contre le cours du jeu, devrait faire du bien à l'ensemble du groupe lyonnais. Impliqués et décisifs, les remplaçants cités plus haut poussent l'OL hors de la 18ᵉ place. Un soulagement.

Tolisso-Caqueret, l'empire du milieu

Très critiqué – et critiquable – depuis le début de la saison, le champion du monde 2018 Corentin Tolisso a retrouvé petit à petit des couleurs avec son club formateur. L'ancien Munichois, titularisé ce vendredi soir dans le milieu à deux de l'OL, avec Maxence Caqueret, a été l'homme fort du duo durant la première mi-temps. Dans un rôle de relayeur, alors que son compère était plus défensif en couvrant les attaques lyonnaises, Corentin Tolisso s'est projeté avec réussite dans le camp monégasque, en offrant une solution de passe permanente à ses coéquipiers, et en faisant le lien entre la phase défensive et la phase offensive. Sa mobilité et sa disponibilité ont été manifestes, avant que le joueur plonge physiquement en deuxième période, et le jeu offensif de l'OL avec lui. Maxence Caqueret a cela dit bien pris le relais, après la 45ᵉ minute de jeu, avec une activité incessante défensivement – 15 récupérations, 3 interceptions – et de belles dispositions offensives – 6 dribbles réussis sur 9, 5 passes dans le dernier tiers, une implication dans le but. Cela a donné un beau duel avec l'entre-jeu monégasque également performant – mention spéciale à Mohamed Camara, au four et au moulin -, dont l'OL est finalement ressorti vainqueur.

Les Flops de Monaco-OL

Balogun, seul contre tous

Quel match compliqué pour Folarin Balogun. Préféré, comme souvent depuis 5 matchs de Ligue 1, à Wissam Ben Yedder en pointe, et positionné juste devant Maghnes Akliouche et Takumi Minamino, l'Américain de 22 ans a souffert de sa très visible mésentente avec ses partenaires. Si l'attaquant a évidemment été trouvé à quelques reprises (12ᵉ, 36ᵉ, 37ᵉ, 89ᵉ entre autres), ce fut sans succès malgré 5 tirs – 0,52 xG d'un point de vue individuel. Surtout, l'ancien joueur de Reims a souvent été servi dans son dos, ou à contre-temps, et a réalisé des appels mal compris par ses coéquipiers. Cela a très fortement joué dans l'incapacité offensive du soir de l'AS Monaco, malgré une domination plutôt nette – 19 tirs à 5, 1,39 xG à 0,75, 59 % de possession à 41. Une copie individuelle, et collective, à revoir.

Nuamah, beaucoup d'activité, peu d'efficacité

Dans son style spécifique, fait de percussions dans les petits espaces et de courses dans les grands, Ernest Nuamah a frustré, ce vendredi soir, par son inefficacité générale. Certes peu mis en position de marquer – 1 tir au-dessus seulement -, le Ghanéen de 20 ans a, de son côté, rarement été décisif par la passe – 0,02 xG en passe décisive attendue -, et a été dominé physiquement par ses adversaires – 10 duels perdus, record du match. Enfin, le Lyonnais a eu une attitude lunaire sur certaines séquences. À la 38ᵉ, par exemple, l'ailier a attaqué l'espace dans la défense centrale de l'AS Monaco, alors que Rayan Cherki derrière lui portait la balle, et attendait de le servir. Le meneur de jeu a envoyé un ballon parfait – pour une fois – vers son coéquipier, dans un petit trou au sein de la défense adverse, mais Ernest Nuamah… a regardé ailleurs, et de fait, a raté la trajectoire du ballon. Sa jeunesse peut expliquer ce raté, comme son manque de liant envers ses partenaires, mais peut étonner. Heureusement, son remplaçant, Jeffinho, seul buteur du match, a fait preuve de moins de maladresse au moment de donner la victoire à l'équipe.