Mercato - OM : les 5 plus gros flops recrutés en hiver

Alors que le mercato d'hiver 2024 va ouvrir ses portes, début janvier, Top Mercato vous propose de faire un retour sur les 5 plus grands flops du club phocéen recrutés à cette période de l'année. Arrivés à l'Olympique de Marseille en plein hiver, ces derniers n'ont jamais montré totalement leur potentiel et répondu aux attentes. Charge à la direction actuelle de l'OM, emmenée par le président Pablo Longoria et le directeur sportif Mehdi Benatia, de ne pas reproduire les mêmes erreurs, durant ce mois de janvier décisif pour la suite de la saison de l'actuel 6ᵉ de Ligue 1.

5 – Pol Lirola

L'Espagnol est un vrai flop, même si sa première partie d'aventure à l'Olympique de Marseille est positive. Pol Lirola arrive de la Fiorentina en prêt, en janvier 2021, et impressionne par ses performances dans le schéma de jeu original – à l'échelle de l'OM – de Jorge Sampaoli, avec trois défenseurs centraux et deux pistons. Marquant deux buts pour une victoire 3-2 contre le FC Lorient, et délivrant également deux passes décisives en L1, le droitier est recruté définitivement pour 13 millions d'euros l'été suivant, les supporters voyant en ce transfert une aubaine, à ce prix-là. Et puis… c'est le drame.

Sécurisé par un contrat jusqu'en 2026, Pol Lirola se relâche. Le défenseur joue beaucoup la saison qui suit – 51 apparitions – mais déçoit par son niveau de jeu – 1 but, 2 passes décisives -, et finit par perdre sa place en deuxième partie d'exercice, le milieu central Valentin Rongier lui étant même préféré en tant que piston. Sa réputation de joueur fêtard ne plaide pas en sa faveur, et l'éloigne de l'OM, par des prêts. D'abord à Elche la saison dernière, où l'Espagnol ne s'impose même pas – 12 apparitions chez le dernier de la Liga (!) -, pas plus qu'à Frosinone, le 14ᵉ de Serie A cette saison – 10 matchs seulement, 6 titularisations. Signe de sa désintégration sportive à seulement 26 ans, les supporters marseillais se rappellent sa présence dans l'effectif à chaque départ en prêt. Pour 1 million d'euros de salaire par an, ça fait un peu mal.

4 – Koji Nakata

Si son nom peut encore demeurer obscur aux yeux des suiveurs de la Ligue 1 tant le Japonais a fait long feu à l'OM – janvier 2005-février 2006, 15 matchs disputés -, le défenseur pouvant évoluer milieu défensif a surtout marqué les esprits lors d'une rencontre face à l'AS Saint-Etienne. Le 6 mars 2005, l'OM se rend au stade Geoffroy-Guichard pour y affronter les Verts. Ces derniers dominent les Marseillais (2-0) sur une pelouse totalement enneigée, mais l'action du match, celle dont tout le monde se souvient encore, est le contrôle de Koji Nakata suivi d'une magnifique passe dans le vent, alors que le ballon a roulé derrière le pied de l'international aux 77 sélections. Effet comique garanti.

Ayant également à son actif un but contre camp inscrit face au PSG en Ligue 1, le joueur, recruté par Philippe Troussier, ancien sélectionneur national… du Japon, n'a donc impressionné vraiment personne à Marseille. Arrivé gratuitement, le défenseur repartira pour 700 000 euros au FC Bâle. Sa plus-value financière est probablement sa meilleure action à l'OM.

3 – Olivier Ntcham

L'aventure marseillaise du milieu français démarre sur les chapeaux de roue quand, fâché d'apprendre l'arrivée en prêt du joueur par la presse en se réveillant un matin, André Villas-Boas présente sa démission dans la foulée, en confirmant devant les médias avoir “précisément” dit “non” pour la venue d'Olivier Ntcham. Mis en confiance, c'est le moins que l'on puisse dire, par le coach portugais, qui ne l'entraînera donc pas, l'ancien du Celtic, dirigé finalement par Nasser Larguet puis Jorge Sampaoli, laissera plus de trace dans l'esprit des supporters par la réaction allergique d'André Villas-Boas à son recrutement que par ses prestations sur le pré.

Apparu 6 fois seulement sous le maillot phocéen, remplacé deux fois dès la mi-temps – contre Lille et Nice -, le Tricolore termine son aventure phocéenne par une minute de jeu contre Montpellier (3-3), en avril 2021, en L1. Un flop, un vrai.

2 – Grégory Sertic

Un consultant – Jérôme Rothen pour ne pas le nommer – dira sur RMC, le soir d'une sévère défaite (0-3) contre le LOSC en L1, que l'OM a joué à 10 dès l'entrée en jeu de Grégory Sertic. Cela démontre de manière éclatante la pertinence de cet ex-Phocéen sur le pré, à Marseille. L'arrivée sur la Canebière de cet ancien Bordelais demeure en effet un grand mystère, qu'un nom peut expliquer en grande partie : Rudi Garcia. Partageant les mêmes agents que l'entraîneur marseillais d'alors, le milieu défensif signe contre 1,5 million d'euros en janvier 2017, pour combler semble-t-il un manque… en défense centrale, dira L'Équipe en 2020. Mais le Tricolore bouchera surtout une place vacante à l'infirmerie, en enchaînant les longues blessures – genou, tendon d'Achille.

Neuf apparitions lors de sa première moitié de saison, treize durant la deuxième toute entière, quatre lors de sa dernière année à Marseille, qui s'achève par un prêt de six mois – raté – en Suisse puis un départ en fin de contrat et en catimini, Grégory Sertic a néanmoins affirmé dans La Provence en 2017, alors que son transfert interroge, que sa venue n'avait “aucun rapport” avec une manœuvre de ses agents. À 180 000 euros par mois pour cette production, son arrivée est moins une manœuvre qu'un véritable braquage.

1 – Vitinha

Pour l'ampleur de son coût – 32 millions d'euros bonus compris – et la faiblesse de ses statistiques pour l'instant – 2 buts face à Troyes alors 18ᵉ du championnat lors de ses six premiers mois, 6 en tout en 39 rencontres -, le Portugais nous oblige à le mettre dans ce top à la place de n°1, même si son aventure phocéenne n'est pas terminée et que notre avis sur lui ne peut pas être définitif. L'ex-joueur de Braga, qui a évoqué l'été dernier en interview sur Canal+ et avec les larmes aux yeux le poids de son transfert et la souffrance d'être séparé de sa famille durant ses premiers mois à Marseille, se signale avec régularité par son approximation technique – contrôles trop longs, passes mal calibrées – que sa débauche constante d'énergie, notamment pour presser les centraux adverses, tente de combler. Mais n'y parvient pas toujours.

Si, depuis janvier dernier, Pablo Longoria tente régulièrement de justifier ce transfert énorme, en mettant en avant que Vitinha était le meilleur buteur de la Ligue Europa lors de son arrivée sur la Canebière – le numéro 9 avait marqué 4 buts, dont un triplé contre l'Union Saint-Gilloise, en jouant 5 matchs -, rien n'y fait, le joueur de 23 ans a la très claire apparence d'un flop. Et en regard de son prix record, et si rien ne change à l'avenir, sûrement le plus grand de l'histoire du club phocéen.

Maxime Brun
Rédacteur et fan de l'OM, j'aime les numéros 10 et les jolies passes.