Laurent Nicollin pourrait jeter l’éponge dans les prochains mois. Le président de Montpellier s’agace de gaspiller son énergie et son argent pour rien.

14e du classement de Ligue 1, Montpellier n’est pas encore à l’abri. La formation dirigée par Michel Der Zakarian ne compte qu’1 point d’avance sur la place de barragiste tenue par le FC Nantes et Lorient (25 points). Éliminée par Nice lors des huitièmes de finale de la Coupe de France, elle n’a plus que ça à jouer et affronte le PSG, ce dimanche. Mais Laurent Nicollin a d’autres soucis.

Le président du MHSC travaille depuis plusieurs années à un projet de construction d’un nouveau stade. Nicollin souhaite absolument quitter la Paillade : « Il n’est pas urgent, il est vital. À force de le dire, je pense qu’on sera mort et que le stade ne sera toujours pas construit ! Le site pressenti à Pérols ne sera pas retenu. Nous avons fait récemment une réunion avec la mairie et la métropole pour un autre lieu, à Grammont – sur notre centre d’entraînement actuel en fait. Hors de question, d’autant qu’avec le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), notre projet de bureaux, de restaurants, de boutiques y est impossible. Or un stade lambda, ça ne sert à rien, sinon nous l’aurions fait depuis le départ », a-t-il confié au Journal du dimanche.

« Nous n’irons pas plus loin »

Le patron héraultais a révélé qu’un autre lieu était possible : « Je vous donne l’info : on est sur un autre projet, toujours à Pérols, sur un site pas très éloigné du précédent. On n’a pas encore avancé financièrement donc je ne sais pas si ce sera viable. L’idée nous a été soumise par une collectivité. On l’a étudiée avec attention, elle pourrait être un bon recours. »

Mais Laurent Nicollin ne cache pas sa grosse fatigue : « Je suis las, l-a-s (il épelle). Je me suis usé la santé, ça a déjà coûté quatre millions d’euros à la holding familiale. On veut bien fournir des efforts mais personnellement j’en ai ras la casquette, je sature, d’autant que la situation sportive actuelle ne facilite rien. Oui, c’est compliqué… (très ému). Quand les choses sont comme ça, soit tu abandonnes, mais ce n’est pas trop la mentalité de la famille, soit tu te donnes encore une chance. Peut-être que ce énième projet sera le bon, mais je peux vous dire que ce sera le dernier. Notre va-tout. Nous n’irons pas plus loin », a-t-il ajouté, avant d’évoquer la possibilité d’une vente du club.

Le stade de la Mosson a été bâti en 1972, et rénové en 1997 pour le Mondial 1998. Dans sa configuration actuelle, il peut contenir 22 000 places.