Le LOSC se trouve dans le collimateur de la justice. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet lillois concernant le transfert d’un de ses joueurs.

Depuis 2020, Lille a initié plusieurs procédures judiciaires concernant des transactions réalisées sous la présidence de Gérard Lopez. Un nouveau dossier est étudié depuis récemment par le parquet de Lille. Il a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire.

Selon les informations publiées par L’Équipe, le LOSC a déposé une plainte contre X pour « exercice illégal de la profession d’agent sportif », concernant le transfert de Jonathan David, en 2020. Le club présidé par Olivier Létang souhaiterait faire la lumière sur l’intervention des représentants du joueur, à savoir l’agence néerlandaise Dietz Sports, ainsi que sur leur rémunération. Le parquet de Lille l’a prise au sérieux.

Plusieurs opérations dans le viseur de la justice

Pour rappel, le joueur a été recruté pour un montant de 27 millions d’euros, lors de l’été 2020. Olivier Létang l’a plus tard renégocié sous la forme de 25 millions d’euros, plus 4 millions liés au fait que le joueur quitte le LOSC avant le terme de son contrat. Le journal rappelle que Gérard Lopez a fait le forcing pour faire venir Jonathan David, alors quatre mois après, il a été contraint de céder le club à une filiale du fonds d’investissement Merlyn Partners SCSp.

Le parquet milanais soupçonne que Merlyn Partners SCSp soit la propriété du fonds Elliott, qui est également propriétaire du Milan AC, où plusieurs Lillois ont été transférés. Le média explique qu’Olivier Létang s’attelle depuis la vente du LOSC à Callisto Sporting SARL de contrôler les montants et les modalités des commissions versées par Gérard Lopez aux intermédiaires (officiels) des transferts.

Plusieurs opérations sont ainsi ciblées, et en particulier celles de la prolongation de Mike Maignan (2018), ou des transferts de Luiz Araujo (2017), Benjamin André (2019) et Isaak Lihadji (2020). Certaines commissions seraient contestées auprès du tribunal de commerce. Certains agents figurant dans la liste de la FFF sont soupçonnés d’avoir prêté leur nom pour permettre à d’autres intermédiaires de contourner la législation.