Mbappé comme un fantôme, le diamant Sancho, Füllkrug pivot gang… Les Tops-Flops de Dortmund-PSG
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Dans une demi-finale de Ligue des Champions serrée, le PSG s'est incliné sur la plus petite des marges (0-1) contre le Borussia Dortmund. Kylian Mbappé, titularisé en pointe, a été pratiquement invisible.
Les Tops de Dortmund-PSG
Füllkrug, pivot gang
L'avant-centre du Borussia Dortmund, pas destiné à être titulaire cette saison dans la formation allemande – Sebastien Haller l'était plus que lui -, a fait un grand chantier, ce mercredi, dans la défense parisienne. Unique buteur de la rencontre à la 36ᵉ min de jeu, Niclas Füllkrug, qui a un profil de pivot, a été bien trouvé dans la profondeur par Nico Schlotterbeck, avant d'ajuster Gianluigi Donnarumma d'un tir puissant. À part ça, l'Allemand de 31 ans a été très utile dans son jeu dos au but et dans le combat aérien. Efficace dans le jeu – 2 tirs pour 1 but, 2 ballons perdus seulement -, le buteur aurait pu doubler la mise à la 59ᵉ si sa reprise du droit – son mauvais pied – n'était pas parti au-dessus des buts parisiens. Le contraste avec l'attaquant titulaire du PSG, de l'autre côté, a été très largement en sa faveur.
Sancho, le diamant
Si l'ancien ailier de Manchester United n'a pas été buteur, ni passeur, sa prestation incandescente a été un plaisir constant pour les yeux, ce mercredi soir. L'Anglais de 24 ans a réussi le plus de dribbles de la rencontre (12), ce qui n'étonne guère : capable de feinter sur place ou à pleine vitesse, Jadon Sancho est un joueur redoutable dans une telle forme, ce qui le rend par ailleurs méconnaissable pour qui se rappelle de son passage en Premier League. L'arrière-garde parisienne, en particulier Nuno Mendes, aux abois, a eu du mal à le cadrer durant toute la rencontre.
Les Flops de Dortmund-PSG
Mbappé, comme un fantôme
Un poteau et puis c'est tout. Au retour des vestiaires (50ᵉ), l'attaquant tricolore a enroulé une belle frappe depuis la gauche de la surface, qui est allé s'échouer sur le poteau de Gregor Kobel. À part ça, ce fut le néant ou presque pour le natif de Bondy, en toute petite forme depuis plusieurs semaines. Visiblement craint par la défense du Borussia Dortmund, le Français a eu beaucoup d'espace devant lui lors de ses décrochages en deuxième période, mais l'ex-Monégasque n'en a pas fait grand-chose – le plus souvent, une passe vers l'arrière a conclu ses prises de balle. Martyrisé dans le duel par Matts Hummels, en première période, Kylian Mbappé a quitté l'axe et le cœur de la défense allemand pour trouver le demi-espace gauche en 2ᵉ mi-temps, mais sans solution ni coup d'éclat. Sans prise de profondeur, et avec le ballon uniquement dans les pieds, le Parisien devient rapidement un joueur quelconque, même si quelques inspirations – cette petite louche pour Ousmane Dembélé à la 71ᵉ – aurait pu faire illusion… Mais à écouter Daniel Riolo sur RMC ce jeudi soir, l'illusion d'avoir vu un très bon Kylian Mbappé contre Dortmund est donc possible.
Dortmund, des latéraux sans défense
Le club allemand a évolué toute la rencontre avec des latéraux offensifs, Ian Maatsen à gauche et Julian Ryerson à droite. Si, offensivement, le gaucher a pu être intéressant, les deux arrières l'ont été trop peu en regard de la configuration parisienne du soir – ils étaient constamment libres de tout marquage. Mais là où le bât blesse vraiment, ce fut défensivement. Bien aidé par le sur-actif Karim Adeyemi, Ian Maatsen a tenu le choc, mais le Norvégien Julian Ryerson, lui, a vécu un cauchemar devant Bradley Bracola, en laissant des espaces dans son dos ou des ouvertures énormes à l'intérieur, jusqu'à tomber sur les fesses sur un crochet de l'ex-Lyonnais (33ᵉ). Les centraux, Matts Hummels et Nico Schlotterbeck, ont tenu la baraque, bien aidé par un fantomatique Kylian Mbappé, mais ce fut tout juste. Au retour, pas sûr que cela tienne.
Luis Enrique sans solution
Après cette défaite contre le Borussia, l'Espagnol devrait, à nouveau, être la cible des commentateurs médiatiques. Bien contrôlé par l'écurie d'Edin Terzic, notamment dans la possession – 57 % seulement -, le PSG, moins à l'aise qu'à l'accoutumée, a bien tenté une légère ré-organisation tactique en deuxième période – Ousmane Dembélé décalé sur la droite notamment -, mais en vain. L'ex-Barcelonais a même fait un changement assez peu compréhensible, avec l'entrée de Randal Kolo Muani, en méforme, à la 65ᵉ. À côté de ses pompes, l'ancien joueur de Nantes n'a rien apporté, excepté sa faiblesse dans les duels et son imprécision. Pourquoi le Portugais Gonçalo Ramos, dont la présence dans la surface aurait pu aider son équipe sur les centres et donner plus de temps et d'espace à Kylian Mbappé, n'a pas quitté le banc de touche, après avoir marqué 4 buts en avril ? Mystère…