Après avoir fait illusion à l'aller (1-1), l'OM a sombré logiquement et dans les grandes largeurs en Italie, contre l'Atalanta Bergame (0-3), ce jeudi soir. Les Phocéens n'iront pas à Dublin affronter le Bayer Leverkusen en finale de la Ligue Europa.
Les Tops d'Atalanta-OM
Atalanta, facile, trop facile
On avait senti une formation italienne précise et bien huilée au stade Vélodrome, la semaine passée, mais l'Atalanta a révélé son vrai visage chez lui. Sans être monstrueux, mais simplement brillant, le club italien a fracassé l'OM en y allant pourtant piano. Dominé dans la possession (46%), mais pas dans les tirs – 16 à 6 – et la justesse technique – un monde sépare les deux formations -, l'équipe de Gian Piero Gasperini a puni Marseille de trois buts, mais aurait pu en marquer plus si Pau Lopez n'avait pas été inspiré sur quelques actions dangereuses. Signe de la supériorité de son équipe, le coach italien a même fait sortir ses hommes forts – Ederson, Charles De Ketelaere, Gianluca Scamacca – dès la 55ᵉ minute de jeu… Néanmoins, on ne sent pas le 5ᵉ en capacité de s'imposer en finale : sa supériorité face au néant adverse, ce jeudi, aurait dû lui autoriser une victoire plus éclatante encore.
Lopez, abandonné à lui-même
Souvent critiqué – à raison – cette saison, le portier espagnol a longtemps tenu la baraque, ce jeudi. Battu dès la 30ᵉ, Pau Lopez a fait plusieurs interventions en première période pour maintenir son équipe à flot, avant de perdre tout espoir quand le piston Matteo Ruggeri a nettoyé sa lucarne d'une frappe imparable (52ᵉ). En fin de match, pour le 0-3 (90ᵉ+4), l'attitude passive de Leonardo Balerdi a symbolisé le match de Pau Lopez : sans aucune aide des joueurs devant lui, le gardien de but ne peut pas grand-chose, malgré ses efforts.
Les Flops d'Atalanta-OM
OM, une demi-finale indigne
Difficile de savoir si c'était à cause de l'enjeu ou de la supériorité adverse – on penche pour la seconde solution… -, mais les Marseillais ont fait bien piètre figure en première période, ce jeudi, comme en seconde mi-temps. Dominés dans les duels, sans maîtrise du ballon dans le camp adverse, et laissant des espaces dantesques dans leur défense, les Phocéens n'ont pas existé contre un Atalanta en maîtrise, tout en demeurant au petit trot – ou à son maximum, mais si c'est le cas, le club italien perdra la finale. Muet offensivement – 6 tirs, 1 cadré, 0.26 xG -, et d'un piètre niveau technique – les passes ratés vers ou dans le camp adverse furent légion -, l'OM a été fidèle à lui-même à l'extérieur cette saison, donc imprécis individuellement et perdu collectivement. À partir de la 70ᵉ, après de nombreux changements qui ont considérablement modifier l'équipe initiale, l'OM a même proposé une parodie de football, avec un festival de passes imprécises et d'incompréhension collective. La défaite 3-0 est logique et aurait pu être plus lourde tant la distance entre les deux formations fut un abysse.
Les larmes de Pierre Emerick Aubameyang. 🥺 pic.twitter.com/oT1xMLXPiT
— Actu Foot (@ActuFoot_) May 9, 2024
Gasset sans solution
Le technicien de 70 ans, qui vient de disputer son dernier match européen sur le banc de l'OM, n'a pas trouvé la réponse au problème posé par l'Atalanta Bergame ce jeudi soir. L'ancien adjoint de Laurent Blanc a bien modifié la structure de son équipe en seconde période, en la faisant passer d'une défense à 3 une assise à 4, mais les Phocéens n'ont jamais su gérer la nouveauté du dispositif, après avoir échoué à faire briller un schéma a priori travaillé depuis la semaine passée. Espérons pour l'OM que le coach tricolore trouve les mots pour relancer l'équipe pour la fin du championnat, car Marseille pourrait perdre bien plus qu'une place en finale de la Ligue Europa en cas de contre-performances en championnat, ces prochaines semaines. Et vu la rencontre du soir, il faudra que Jean-Louis Gasset travaille d'arrache-pied…